26-04-2024 08:27 PM Jerusalem Timing

Le Canada lève partiellement ses sanctions économiques contre l’Iran

Le Canada lève partiellement ses sanctions économiques contre l’Iran

Ottawa est prêt à discuter de la possibilité de rétablir des contacts diplomatiques avec Téhéran.

Le Canada a annoncé vendredi la levée partielle de ses sanctions économiques contre l'Iran et la reprise graduelle du dialogue diplomatique avec ce pays, envisageant la réouverture de son ambassade à Téhéran.

"Le Canada retire des sanctions contre l'Iran", ce qui entraîne notamment "la levée de l'interdiction générale à l'endroit des services financiers, des importations et des exportations", a déclaré le ministre des Affaires étrangères Stéphane Dion.

Cette décision devrait permettre aux entreprises canadiennes, comme l'avionneur Bombardier, de se positionner sur ce marché convoité de 80 millions d'habitants.

"Il est certain que pour une compagnie comme Bombardier, pouvoir faire compétition sur le même pied qu'Airbus sur ce nouveau marché est une bonne chose", a dit M. Dion à la presse.

Les restrictions frappant les exportations vers l'Iran de marchandises, de services et de technologies considérés comme sensibles seront par contre maintenues, a souligné le ministre.

En particulier, Ottawa bloquera toute exportation de marchandises et de technologies nucléaires, "ainsi que celles qui pourraient aider au développement du programme de missiles balistiques de l'Iran", a noté la diplomatie canadienne.

Le Canada et l'Iran n'entretiennent plus de relations diplomatiques depuis 2012, mais M. Dion a indiqué que son gouvernement "est disposé à s'entretenir avec des représentants iraniens, y compris à discuter de la possibilité de rétablir des contacts diplomatiques".

La reprise du dialogue bilatéral se fera "étape par étape, de façon prudente, mais de façon déterminée", a assuré M. Dion.

"Tous les pays du G20, sauf les Etats-Unis, l'Arabie saoudite et le Canada, ont actuellement des ambassades à Téhéran", a fait valoir Ottawa.

L'ambassade canadienne à Téhéran avait été fermée en 2012 car, selon le précédent gouvernement, l'Iran constituait alors "la menace la plus importante pour la paix et la sécurité mondiales".

En 2013, Ottawa avait imposé un embargo commercial quasi-total à l'Iran et décrété des sanctions contre 78 responsables et 508 organismes.

Un accord conclu avec les grandes puissances en juillet, et la confirmation le mois dernier par l'Agence internationale de l'énergie atomique que l'Iran avait respecté ses obligations visant à garantir la nature pacifique de son programme nucléaire, a toutefois sifflé la fin des sanctions occidentales contre la République Islamique d’Iran.