25-04-2024 06:35 AM Jerusalem Timing

Les miliciens quittent le sud de Damas, les familles retournent à Qadam

Les miliciens quittent le sud de Damas, les familles retournent à Qadam

Les miliciens de Daesh ont été acheminés à Raqqa et ceux du front al-Nosra vers les provinces d’Alep et d’Idleb.

L’accord du sud de Damas est entré en vigueur ce mercredi. Parainné par les Nations Unies et la Croix Rouge internationale, il stipule l'évacuation des centaines de miliciens  des quartiers de Qadam, Hajar alAssouad, Tadamone et du camp palestinien de Yarmouk. Permettant à leurs habitants qui ont été  déplacés d’y revenir, pour la première fois depuis des années.
   
Ce compromis s'inscrit dans la série de trêves locales conclues entre gouvernement et les milices qui avaient envahi ces quartiers, depuis trois années. Les principales milices visées sont la wahhabite Daesh (Etat islamique) et le front al-Nosra, branche d’Al-Qaïda.

Il prévoit la fin des combats et le retour de 2.000 familles, a expliqué le gouverneur de Damas Bechr al-Sabbane, d’après l’AFP.

Selon le journal libanais al-Akhbar, les autorités syriennes ont imposé un retrait total des miliciens, ceux de Daesh devant être acheminés vers le gouvernorat de Raqqa et ceux du Nosra vers les provinces d’Idleb et d’Alep.

Présents surtout à Hjar Assouad et Qadam, la majeure partie des miliciens de Daesh ont été évacués ces derniers jours sur trois étapes, et ce dans la plus grande discrétion, de crainte qu’ils ne soient attaqués par les autres miliciens rivaux du front al-Nosra et de Jaïch al-Islam
 
   
Selon l’AFP, ce mercredi, des centaines de familles sont entrées dans le quartier Qadam "après la régularisation de la situation de leurs fils ayant combattu contre le gouvernement", a dit le gouverneur, cité par l'agence officielle Sana.
Cette "régularisation" signifie que les ex-rebelles rendent leurs armes et les insoumis et déserteurs sont amnistiés.
   
M. Sabbane a précisé que 170 anciens miliciens "vont désormais porter des armes mais pour la bonne cause, main dans la main avec nos braves forces (sic) pour défendre leur région".
   
Beaucoup de ces familles vivent à Sahnaya, dans le sud-ouest de la province de Damas. Elles ont rallié la capitale en bus et se sont rassemblées mercredi devant une gare ferroviaire du sud de Damas en attendant de retourner à Qadam, a constaté le journaliste de l’AFP .
"J'attends depuis ce matin de pouvoir entrer. J'ai quitté le quartier il y a quatre ans et j'ignore ce qui est arrivé à ma maison", dit Oum Arab, 60 ans, assise sur le trottoir avec des sacs de nourriture et de vêtements pour ses fils, restés dans le quartier.
   
Rosa, 29 ans, qui porte son bambin, confie qu'elle veut retourner vivre dans sa maison même si elle est en ruines.
"J'ai tout laissé chez moi, même mes diplômes et mes vêtements, quand je suis partie il y a trois ans car je croyais revenir le lendemain" dit-elle à l'AFP.
   
Oum Ahmad, 42 ans, est ravie car ce retour tombe à pic avec le mariage de son frère. "Il se marie aujourd'hui (mercredi) à Qadam. Nous avons tout préparé et nous aurons une petite fête avec mes proches"", dit-elle toute excitée.
   
Une source sécuritaire à Qadam a cependant expliqué à l'AFP que les résidents pourront rentrer mercredi voir leur habitation mais devront repartir le même jour.
   
Dans une seconde étape de l'accord, le gouvernement autorisera les résidents enregistrés à rentrer de manière plus permanente et à sortir et rentrer, selon cette source.

 

Sources: AFP, al-Akhbar, al-Hadath News.