26-04-2024 01:10 PM Jerusalem Timing

Spice, le missile qui aurait tué Samir Kantar.Pourquoi Israël a voulu l’abattre?

Spice, le missile qui aurait tué Samir Kantar.Pourquoi Israël a voulu l’abattre?

Et pourquoi c’est l’ASL qui a revendiqué son assassinat?

C’est un missile israélien air-sol de type SPICE-2000 qui aurait détruit le bâtiment de Jaramana, dans la banlieue de Damas et dans lequel le résistant libanais et ancien détenu dans les geôles israéliennes  Samir al-Kantar a succombé.

L’information n’est pas confirmée de source avisée, mais elle a été rapportée par le journal libanais assafir, à la foi du général libanais à la retraite Elias Farhat.

Celui-ci n'explique pas les raisons pour lesquelles il avance cette thèse. D’autant qu’il n’y a jusqu'à présent aucune information sur les tests effectués sur le lieu même du raid meurtier.

Ce missile, de fabrication américano-israélienne réalisée par la société israélienne Rafael, jouit selon l’expert militaire libanais d’une haute précision de tir , de 3 mètres de marge d’erreur. Raison pour laquelle il est le plus souvent utilisé pour les frappes de grande importance.

Ses techniques optiques  facilitent la reconnaissance des cibles, tandis que ses capacités de téléguidage lui permettent de surmonter les brouillages GPS et d’agir quelque soient les conditions météorologiques.

Ce modèle est d’une portée de 60 km et a été mis en action à partir de 2003 via les bombardiers F-15 ou F-16. Il peut même pénétrer les fortifications puis exploser.

Or, pour que le tir de ce projectile atteigne sa destination, il a néanmoins  besoin de deux sources qu’il est préférable qu’elles soient réunies:
Une source de renseignements humaine sur le terrain qui puisse jouer le rôle d’informateur pour localiser la cible.
Des techniques de renseignements capables de traquer la cible via son portable, via le GSM, l’internet, le What’s up , Instgram , Twitter, Facebook ou autres.

Elias Farhat met en garde contre l’utilisation de cet armement pour d’autres assassinats de résistants.  

Pour le Hezbollah, nul doute que c’est Israël qui a tué Kantar. L’absence de revendication israélienne officielle a toujours été la marque des assassinats commandités par l’entité sioniste pour éliminer ses adversaires. Le cas de Kantar ne devrait pas être une exception.   

Et puis, dans une démarche qui sert de couverture à l’entité sioniste, et garantit son impunité, il venait d’être placé sur la liste terroriste américaine le mois septembre dernier. La cause arborée : il a « joué un rôle opérationnel, avec l'aide de l'Iran et de la Syrie, dans la mise en place d'une infrastructure terroriste sur le plateau du Golan ».

Kantar ne s’en cachait pas d’ailleurs: « je suis sorti de la Palestine pour y retourner », se plaisait-il à répéter depuis sa libération en 2008.

Lors de son dernier entretien avec la télévision al-Mayadeen, le mois dernier, il avait révélé avoir contribué à la création d’une unité de résistance syrienne, destinée à la libération du plateau du Golan syrien,  occupé par l’entité sioniste depuis 1967. Il avait alors affirmé que même si Israël en arrivait à l’éliminer, rien ne pourrait plus entraver son lancement.

Fait marquant dans l’assassinat de Kantar: c’est une brigade syrienne qui  appartient à l’Armée syrienne Libre (ASL) qui l’a revendiqué. Connue pour ses élucubrations depuis le lancement de l’insurrection en Syrie, sa vidéo postée sur You tube ne fait pas le poids et ne semble pas convaincante.

Elle montre néanmoins le rôle assigné à cette milice formée de rebelles syriens soutenus par les occidentaux et dont la présence est importante au sud de la Syrie, aux confins avec la Palestine occupé, au côté du front al-Nosra, la branche d’Al-Qaïda : celui entre autre de protéger l’ennemi israélien.

L’ASL rappelle une autre milice, l’ALS, -avec les mêmes initiales peut-on constater- et qui avait la même mission au sud du Liban : l’Armée du Liban sud, dont on appelait les miliciens « les sacs de sables ».