29-03-2024 09:05 AM Jerusalem Timing

La France doit changer ses alliances: FN et Verts ensemble contre l’Arabie

La France doit changer ses alliances: FN et Verts ensemble contre l’Arabie

« L’Arabie saoudite propage une forme d’islam qui est probablement la plus totalitaire, la plus fasciste du monde et incarne l’Etat islamique qui a réussi, le modèle que Daesh veut imiter »

Dans un débat au Parlement européen de Strasbourg, les deux formations politiques, pourtant de bords différents, ont toutes deux dénoncé l'alliance entre Riyad et Paris comme incompatible avec la lutte contre le groupe terroriste Daesh.

L'Arabie saoudite, le Qatar, voire même la Turquie font des autorités françaises «aujourd’hui objectivement les alliés du fondamentalisme islamiste, plutôt que ses ennemis» a déclaré la présidente du FN, qui a appelé la France à reconsidérer ses amis.

Marine Le Pen a estimé que la priorité de la France était de lutter contre le «fondamentalisme islamiste», ce qui «oblige à se poser la question de savoir si on peut continuer à avoir comme alliés l'Arabie saoudite et le Qatar» et à s’interroger sur «l'ambiguïté de la Turquie» vis-à-vis de ce phénomène.

«Je propose que l’on change ces alliances. Tous ceux qui luttent contre le fondamentalisme islamiste doivent être considérés comme des alliés, sans aucune réserve. Cela passe par l'Egypte, les Emirats arabes unis, la Russie, l'Iran», a-t-elle indiqué dans un débat sur les conséquences des attentats de Paris.

Le dirigeant des Verts au Parlement européen, Philippe Lamberts a quant à lui estimé que l’Arabie saoudite, qui «propage une forme d'islam qui est probablement la plus totalitaire, la plus fasciste du monde», «incarne l'Etat islamique qui a réussi, c'est le modèle que Daesh veut» imiter. «Mais que voulez-vous, notre addiction au pétrole nous rend dépendants de gens comme cela», a-t-il déploré.

Jean-Luc Mélenchon, président du Parti de Gauche a quant à lui estimé qu'il fallait s'en prendre au financement des groupes terroristes. «La cause du terrorisme est dans l’argent», a-t-il expliqué, avant de poursuivre : «coupons les canaux qui permettent sa circulation».

Mardi, le député de la 3e circonscription de la Charente, Jérôme Lambert a estimé que l’avion russe qui a été abattu mardi par des F-16 turcs en Syrie n’était pas en opération contre la Turquie et ne représentait pas de menace militaire pour ce pays. Aussi, la réaction d'Ankara n'a-t-elle pas de justification, a-t-il accusé.
"L’avion russe manifestement n’était pas en opération contre la Turquie et ne représentait pas une menace militaire contre la Turquie. Je ne sais pas si cet avion s’est introduit sur quelques instants sur quelques kilomètres dans l’espace aérien turc mais même si c’était le cas, dans le cadre de l’opération que nous sommes censés mener conjointement contre les terroristes agissant en Syrie, la Turquie n’avait, à mon sens, aucune raison d’abattre l’avion russe", a déclaré M.Lambert.


Un autre député, Gilbert Collard, et secrétaire général du Rassemblement Bleu Marine a qualifié l’acte de la Turquie en détruisant un avion russe engagé dans une opération contre Daesh d’ "aveu du temps dans lequel la Turquie se trouve"
" En détruisant un avion russe qui lutte contre l’EI, la Turquie a détruit des hommes et un avion qui luttent contre l’EI. Elle a donc choisi son camp qui est le camp des terroristes", a souligné M.Collard.




Sources : Russia Today, Sputnik