25-04-2024 09:35 AM Jerusalem Timing

Paris sous attaques terroristes..huit assaillants: plus de 120 morts..

Paris sous attaques terroristes..huit assaillants: plus de 120 morts..

L’Etat islamique publie une vidéo de menaces contre la France et revendique les attaques du 13 novembre. Un conducteur lourdement armé allant vers Paris arrêté en Allemagne..

Six attaques simultanées ont frappé la capitale française dans la soirée du vendredi 13 novembre. Au moins 120 personnes ont trouvé la mort dans les attentats.

 Trois explosions se sont produites d'abord à Saint-Denis aux abords du stade de France, au cours du match amical France-Allemagne. Les trois assaillants auraient fait détonner des ceintures d'explosifs, faisant une victime. Cinq autres lieux parisiens ont ensuite été touchés: rue de la Fontaine au Roi (5 morts); rue Bichat (12 morts); boulevard Voltaire (un terroriste mort); rue de Charonne (19 morts); la salle de concert du Bataclan (plus de 70 morts).

99 personnes se trouvent dans un état critique , selon une source judiciaire.

Huit assaillants sont morts, dont sept en actionnant des ceintures d'explosifs lors des attaques ou lors de l'assaut des forces de l'ordre.

Les autorités ont évoqué la possibilité qu'ils aient des complices ou des coauteurs dans la nature.

A ce titre , un conducteur lourdement armé allant vers Paris arrêté en Allemagne

Un homme qui transportait des armes dans une voiture a été arrêté sur le territoire de la province allemande de Bavière. Il se dirigeait vers Paris par l’autoroute reliant Salzbourg (Autriche) à Munich (Allemagne).

L'homme arrêté venait du Monténégro. Lors du contrôle de sa voiture, les policiers ont découvert une cachette avec des pistolets, des mitraillettes, des munitions, ainsi que plusieurs kilogrammes de trinitrotoluène, a annoncé la radio Bayerischer Rundfunk samedi matin.

Selon des sources officielles, il y a un lien "fondé" entre l'arrestation de cet homme et les attentats à Paris la nuit dernière.

L'Etat islamique a revendiqué les attaques du 13 novembre et publié samedi matin une vidéo non datée menaçant de prendre la France comme cible de nouvelles attaques terroristes si les raids aériens se poursuivent contre les combattants du groupe wahhabite-takfiris en Syrie et en Irak.

La vidéo n'est pas datée mais sa mise en ligne intervient quelques heures seulement après une série d'attaques qui ont fait 128 morts, selon un bilan provisoire, vendredi soir à Paris.

Elle est publiée par le Al Hayat Media Centre, bras médiatique de l'EI. Un activiste, portant une barbe, s'y exprime en arabe et appelle les musulmans français qui ne peuvent pas se rendre en Syrie pour combattre à commettre de nouveaux attentats.

"Tant que vous continuerez à nous bombarder, vous ne vivrez pas en paix. Vous aurez même peur de vous rendre au marché", déclare cet activiste entouré par d'autres activistes.

Le président François Hollande a décrété l'état d'urgence sur l'ensemble du territoire français et rétabli les contrôles aux frontières nationales .

Il a déclaré que les attentats de Paris ont été organisés par l'Etat islamique.


"Ce qui s'est produit hier à Paris et à Saint-Denis est un acte de guerre, et, face à la guerre, le pays doit prendre les décisions appropriées. Un acte commis par une armée terroriste, Daesh, contre ce que nous sommes, un pays libre qui parle à l'ensemble de la planète. Un acte de guerre préparé, planifié, de l'extérieur, avec des complicités extérieures que l'enquête permettra d’établir. Un acte d'une barbarie absolue", a lancé M.Hollande.


Ces nouvelles attaques, qui surviennent dix mois après les attentats visant notamment l'hebdomadaire satirique Charlie Hebdo, jettent une ombre sur la capacité de la France à assurer la sécurité.

Paris devait se transformer en capitale diplomatique à compter de lundi à l'Unesco où plusieurs chefs d'Etat sont attendus pour les 70 ans de l'organisation, avant une conférence de l'Onu sur le climat réunissant dans une quinzaine de jours 40.000 personnes, dont plus de 100 dirigeants du monde entier pour l'ouverture le 30 novembre.

Le carnage dans la salle de spectacles du Bataclan dans un quartier parisien très festif s'est fait aux cris de "Allah Akbar". Au Stade de France, le président François Hollande et 80.000 spectateurs assistaient à un match de football amical entre la France et l'Allemagne au moment des attaques.




Des témoins racontent une nuit d'horreur à Paris


"Oui, nous avons entendu des coups de feu, et après on nous a demandé de quitter le bar où nous étions. C'était une horreur absolue, nous avons été terrifiés", raconte une interlocutrice de l'agence.


"Qu'est-ce que j'ai vu? Lorsque des coups de feu ont retenti, j'étais dans un café à proximité d'un McDonalds. Des gens couraient, j'étais tellement choqué… Ils tiraient sur tout ce qui bougeait. Je vis à Paris depuis moins d'un an, et j'ai déjà assisté à un tel carnage", confie un autre habitant de la capitale.

"J'ai entendu des coups, et on nous a interdit de sortir du café. Nous étions effrayés", déclare une jeune femme.

"Je n'ai pas entendu de coups de feu, mais j'ai vu des gens qui couraient en face du restaurant où je me trouvais. Nous avions terriblement peur. Nous avions juste voulu boire un verre de vin vendredi soir, et puis ce cauchemar s'est produit", a fait savoir une autre interlocutrice.


Le monde exprime sa solidarité avec la France

Les leaders mondiaux apportent leurs condoléances à la France après une série d'attaques terroristes qui ont fait au moins 120 morts à Paris vendredi soir.

La Russie a condamné les "assassinats inhumains" perpétrés à Paris et est prête à apporter "toute son aide dans l’enquête sur ces crimes terroristes", selon le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov. Le président Vladimir Poutine a exprimé ses condoléances et la solidarité de la Russie au président François Hollande et à l'ensemble du peuple français.

Le ministère des affaires étrangères russe a estimé que ces attaquens auront une répercussion positive sur les réunions de Vienne en accelerant le processus de réglement politique de la crise syrienne.

La chancelière allemande Angela Merkel s'est déclarée "profondément choquée" par ces attaques "à l'évidence terroristes". Le premier ministre britannique David Cameron a promis que son pays ferait tout son possible afin d'aider le peuple français.

Le président américain Barack Obama a exprimé ses condoléances aux familles et au peuple français. Selon lui, il s'agit d'un "attentat non seulement contre Paris et le peuple de France, mais une attaque contre toute l'humanité".

"Il est trop tôt pour savoir qui a fomenté les attaques de Paris. Les Etats-Unis vont aider la France à traduire les terroristes en justice", a déclaré le dirigeant US.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a présenté ses "condoléances les plus profondes" à la France et réclamé un "consensus de la communauté internationale contre le terrorisme".

"En tant que pays qui connaît parfaitement les manières et les conséquences du terrorisme, nous comprenons parfaitement la souffrance que connaît maintenant la France", a souligné le chef d'Etat turc lors d'une déclaration télévisée.

Le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon a dénoncé des "attaques méprisables" et a déclaré "se tenir au côté du gouvernement et du peuple français". Le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s'est dit être "au coude à coude" avec la France dans la lutte contre le terrorisme.

Le président iranien Hassan Rohani a qualifié les attentats de Paris de "crimes contre l'humanité". "Au nom du peuple iranien, qui a été lui-même victime du terrorisme, je condamne avec vigueur ces crimes contre l'humanité et présente mes condoléances au peuple français endeuillé et au gouvernement", a écrit le chef de la République islamique qui a reporté son voyage en Europe qu'il devait entamer ce samedi.

La Chine s'est déclarée "profondément choquée" après les attentats et a fait savoir qu'elle "condamne vigoureusement ces attaques terroristes" par l'intermédiaire du ministère chinois des Affaires étrangères.

Le premier ministre canadien Justin Trudeau s'est déclaré "troublé et attristé" par les attaques survenues dans la capitale française.

Le chef du gouvernement espagnol Mariano Rajoy a promis d'apporter "toute collaboration" des forces de sécurité nationales "dans la lutte sans répit contre la barbarie terroriste".

En France, l'ancien président Nicolas Sarkozy a publié un communiqué sur son compte Facebook: "Face aux attaques terroristes d'une gravité exceptionnelle, mes premières pensées vont aux victimes de ces actes de barbarie, à leurs familles, à leurs proches et aux forces de sécurité qui font preuve d'un courage exemplaire".

Selon l'ex-président, les terroristes "ont déclaré la guerre à la France".

"Notre réponse doit exprimer une fermeté et une détermination de chaque instant", a-t-il insisté.