25-04-2024 07:25 PM Jerusalem Timing

Les USA lâchés par leurs alliés en Syrie

Les USA lâchés par leurs alliés en Syrie

L’UE reconnait le rôle de l’Iran dans le règlement du conflit syrien

Tandis que les Etats-Unis envisagent d’intensifier leur campagne aérienne contre le groupe terroriste Etat islamique (EI), les alliés de Washington commencent à se détourner de la lutte contre les terroristes au Proche-Orient, rapporte le journal américain New York Times.

Au début de l'opération, la Maison Blanche a qualifié les frappes aériennes conjointes des Etats-Unis et de leurs alliés arabes de "signe de solidarité dans la lutte contre l'EI".

Cependant, au fur et à mesure que les Etats-Unis, qui ont envoyé des unités de forces spéciales pour soutenir les insurgés ainsi que plusieurs avions militaires en Turquie, "s'engagent dans la phase critique de la guerre en Syrie", les frappes aériennes contre l'EI sont en large majorité réalisées par les Etats-Unis eux-mêmes.

Les alliés arabes "ont préféré s'occuper d'autres problèmes", laissant Washington se débrouiller seul. De fait, ce n'est pas la première fois que la Maison Blanche est lâchée de la sorte par ses alliés, relève le quotidien.

L'Arabie saoudite et les Emirats arabes unis ont dépêché une partie non-négligeable de leurs forces aérospatiales au Yémen dans le but de réprimer les rebelles houthis. La Jordanie s'est jointe à l'Arabie saoudite après l'exécution d'un de ses pilotes par l'EI. Quant au Bahreïn, ses dernières frappes aériennes remontent à février dernier. Et même si le Qatar continue à frapper l'EI, son implication dans le conflit reste minime.

Cependant, les alliés consentent toujours à ce que Washington se serve de leurs bases militaires, rappelle le journal.

L'engagement des alliés occidentaux des Etats-Unis dans le conflit syrien, tels que la France et l'Australie, bat lui aussi de l'aile. Cerise sur le gâteau, le nouvel premier ministre du Canada Justin Trudeau s'est engagé à retirer l'aviation canadienne de Syrie et à mettre fin à l'opération militaire, poursuit le NYT.

Jusqu'à présent, la part des frappes aériennes effectuées par les alliés arabes et occidentaux des Etats-Unis ne dépasse pas 5% en Syrie (sur 2.700 frappes réalisées) et 30% frappes en Irak (sur 5.100), souligne le journal.

Le secrétaire américain à la Défense Ashton Carter a auparavant déclaré que les Etats-Unis envisageaient d'intensifier la campagne militaire contre l'EI, mais la réalisation de ce projet butte sur des écueils de taille.

Pour la première fois depuis 2007, les Etats-Unis n'ont pas de porte-avions à leur disposition dans le golfe Persique. Etant donné que son arrivée est prévue pour la mi-décembre, Washington reste sans soutien depuis les airs.

D'ailleurs, aucun des alliés occidentaux des Etats-Unis n'envisage d'installer son aviation sur la base aérienne d'Incirlik en Turquie, ce qui permettrait de rendre les frappes aériennes contre les terroristes en Syrie et en Irak plus efficaces, écrit le NYT.


Par ailleurs, le président du Parlement européen Martin Schulz a souligné l'importance de la participation de Téhéran au prochain tour des négociations sur la Syrie qui se tiendra à Vienne.

Et d'ajouter : " L'Iran joue un rôle considérable dans le règlement des conflits dans la région du Proche-Orient".

"La République islamique d'Iran est un acteur important dans le règlement des conflits régionaux, son rôle dans le maintien de la paix et de la stabilité ne peut pas être nié", a annoncé le président du Parlement européen cité par l'agence iranienne IRNA lors de sa rencontre avec le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif.

Il a également souligné l'importance de la participation de Téhéran au prochain tour des négociations sur la Syrie qui se tiendra à Vienne.

Lors de sa visite, M.Schulz s'est également prononcé pour l'élargissement de la coopération économique tous azimuts dès la mise en œuvre de l'accord sur le nucléaire iranien.

"Nous sommes prêts à élargir nos liens économiques, commerciaux et d'investissement entre les pays de l'Europe et la République islamique d'Iran grâce aux possibilités données par le Plan d'action conjoint", a fait savoir Martin Schulz.

Avec Sputnik