25-04-2024 08:17 AM Jerusalem Timing

Syrie: le Pentagone réduit son programme d’entraînement de rebelles

Syrie: le Pentagone réduit son programme d’entraînement de rebelles

L’armée russe a bombardé 60 cibles terroristes en Syrie ces dernières 24 heures

Les Etats-Unis vont modifier leur programme de soutien  à ce qu'ils appelent les  groupes syriens anti-Etat Islamique, aux résultats
désastreux, en se "concentrant" désormais plus sur la fourniture d'équipements et d'armes, selon le Pentagone.
 
 "Auparavant, il s'agissait de former des unités d'infanterie, nous allons maintenant évoluer vers un modèle qui va procurer plus de capacités de combat", selon un responsable américain de la défense.
   
Il s'agit de "recentrer le programme pour améliorer son efficacité", selon un autre responsable américain.
   
Le Pentagone avait indiqué fin septembre que les Etats-Unis faisaient une "pause" dans ce programme, le temps de le revoir.
   
Le programme d'aide aux rebelles syriens du Pentagone n'est pas le seul soutien apporté par Washington à ces groupes: la CIA a aussi fourni des armes à des rebelles syriens depuis 2013, et entrainé certains d'entre eux.
   
Selon un communiqué du porte-parole du Pentagone, Peter Cook, les Etats-Unis vont désormais chercher à "fournir des équipements et des armes à des chefs de groupes sélectionnés et à leurs unités, pour qu'avec le temps ils puissent mener des attaques concertées sur le territoire syrien toujours contrôlé par le groupe Etat islamique".
   
"Nous surveillerons la progression de ces groupes et nous leurs procurerons un soutien aérien pendant leur combat contre le groupe Etat islamique", a-t-il dit.
   
"Concentrer ainsi notre effort va nous permettre de renforcer les progrès déjà faits contre le groupe Etat islamique en Syrie", a-t-il ajouté.  
   

Par ailleurs, l'armée russe a affirmé avoir bombardé 60 cibles terroristes en Syrie au cours des dernières 24 heures, soit une très forte intensification des frappes russes depuis le début de leur intervention le 30 septembre.
   
"Les avions russes ont fait 67 sorties depuis la base aérienne de Hmeimim (...) et bombardé 60 cibles terroristes" dans les provinces de Raqa (est), Lattaquié (nord-ouest), Hama (centre), Idleb (nord-ouest) et Alep (nord-ouest), a déclaré le chef-adjoint de l'état-major russe, le général Igor Makouchev.
 
Lors des frappes précédentes, l'armée russe parlait de 10 à 25 cibles frappées en moyenne.
   
"Visés par les avions russes, les militants subissent de fortes pertes et sont obligés de changer de stratégie, de se disperser, de se camoufler soigneusement et de se cacher dans des localités", a précisé M. Makouchev.
   
"Dans ces conditions propices aux frappes efficaces, les forces armées russes continuent d'utiliser systématiquement l'aviation et intensifient les bombardements", a-t-il ajouté.
   
Moscou a pour la première fois annoncé des pertes dans les rangs des combattants "terroristes" en se basant sur des interceptions radio. Selon le ministère de la Défense, dont les affirmations ne peuvent pas être vérifiées de manière indépendante sur le terrain, 300 "terroristes" dans les provinces de Raqa et d'Alep ont été tués lors de ces frappes.
   
L'une des frappes dans la province de Raqa a visé "l'état-major du groupe Liwa al-Haq, détruit par une bombe de haute précision. Selon des interceptions radio, deux responsables haut placés du groupe Etat islamique et environ 200 militants ont été tués" à la suite de cette frappe, a précisé M. Makouchev.
   
Par ailleurs, "environ 100 militants ont été tués" dans la province d'Alep, selon la même source.
   
Les frappes visaient "des postes de commandement, des noeuds de communication, des entrepôts de munitions et de carburant, ainsi que des bases d'entraînement des terroristes", a indiqué M. Makouchev.
   
Selon l'état-major russe, "six postes de commandement et noeuds de communication, six entrepôts de munitions, 17 camps et bases d'entraînement de terroristes" ont été détruits par les bombardements, a-t-il déclaré sans préciser dans quels provinces syriennes.
   
AFP