"Israël" envisage de légaliser des colonies sauvages en Cisjordanie.

Un couple de colons israéliens a été tué jeudi soir par des tirs palestiniens contre leur véhicule près de la ville de Naplouse en Cisjordanie occupée, dans un contexte de colère après les profanations israéliennes de la mosquée bénie d’AlAqsa. Les forces de sécurité de l’occupation ont bouclé tout le secteur.

Plusieurs centaines de soldats de l’occupation menaient des recherches intensives vendredi en Cisjordanie occupée pour retrouver celui ou ceux qui ont tué les colons, a indiqué un porte-parole de l'armée d’occupation à l'AFP.

"Les recherches sont intensives", a dit ce porte-parole. Elles impliquent non seulement le déploiement d'hommes sur le terrain, mais aussi un gros effort de renseignement, a-t-il dit.

'Réponse aux crimes sionistes'    

Dans un communiqué, le mouvement palestinien Hamas a salué "les auteurs de cette opération" qui est "la réponse aux crimes sionistes".

La situation est particulièrement tendue dans le nord de la Cisjordanie où un Palestinien a été tué fin septembre lors d'affrontements avec l'armée d’occupation israélienne à Beit Fourik, à l'est de Naplouse, qui avaient fait 51 blessés palestiniens dont sept par balles réelles.

Par ailleurs, des échauffourées éclatent régulièrement aux abords de la mosquée d’AlAqsa profanée à plusieurs reprises par les colons sionistes.

Les Palestiniens craignent que ces profanations soit un pas de plus vers une prise de contrôle du troisième lieu saint de l'islam.

"Israël" envisage de légaliser des colonies sauvages en Cisjordanie

Entre-temps, le gouvernement israélien a affirmé qu'il envisageait de légaliser des colonies "sauvages" en Cisjordanie occupée dans un document rendu public par une ONG qui accuse l'une d'elles de servir de refuge à des extrémistes.

L'ONG israélienne de défense des droits des Palestiniens Yesh Din a intenté une action en justice contre la colonie sauvage d'Adei Ad, dans le nord de la Cisjordanie, fondée en 1998.

Selon l'ONG, Adei Ad doit être évacuée "non seulement car elle est illégale, construite sur une terre privée palestinienne, mais aussi parce que ce lieu sert de refuge à des activités criminelles qui mènent à des violations des droits de l'Homme systématiques contre des Palestiniens".

Dans un document destiné au tribunal consulté jeudi par l'AFP, le gouvernement israélien a dit être opposé à la destruction de cet avant-poste qui pourrait être, toujours selon le gouvernement, légalisé avec d'autres implantations illégales de cette région.

"L'Etat veut rendre légale cette implantation tout en admettant qu'elle a été établie illégalement", affirme Yesh Din dans un communiqué.

La communauté internationale ne fait pas de distinction entre colonies légales ou illégales, et considère que toutes les implantations israéliennes sur les territoires occupés ou annexés depuis 1967 violent le droit international.