29-03-2024 04:42 PM Jerusalem Timing

Appels pour envahir al-Aqsa : Plus de 80 colons juifs envahissent l’esplanade

Appels pour envahir al-Aqsa : Plus de 80 colons juifs envahissent l’esplanade

La polémique enfle dans les territoires palestiniens en raison de la répression de la police palestinienne des manifestants qui soutenaient al-Aqsa.

Les violations des colons sionistes de l’esplanade des mosquées et de la mosquée d’al-Aqsa se sont poursuivies ce dimanche, au moment où des organisations religieuses juives multiplient leurs appels frénétiques pour envahir le troisième lieu saint de l’Islam, à l’occasion de la fête du Nouvel An hébraïque.

Un groupe de 83 colons et étudiants juifs sionistes sont entrés sur l’esplanade ce dimanche matin, a rapporté l’agence palestinienne Safa, citant des témoins oculaires. Ils étaien

t

escortés par des policiers de l’occupation israélienne, au moment où un important dispositif policier était déployé dans la ville sainte occupée et des restrictions renforcées imposées aux Palestiniens qui voulaient se rendre dans la mosquée.

 

En même temps, les forces de l’occupation ont chassé les femmes-gardiennes de la mosquée, (connues sous l’appellation  les «Mourabitates » ) lesquelles se trouvaient à proximité de la porte Al-Silcilat et les ont empêchés d’entrer dans la mosquée d’al-Aqsa, alors qu

elles criaient à l'aide.

Selon l’agence Safa, la police israélienne a roué l’une d’entre elles, Mme Jihad Gazaoui alRazem, puis l’a arrêtée.

 

Appels frénétiques des organisations religieuses

Ces violations répondent à l'appel lancé par de nombreuses organisations religieuses israéliennes, à l’ occasion du nouvel an hébraïque et de la fête de la rédemption des péchés qui commence ce dimanche et se poursuit jusqu’au 5 octobre.

Selon Safa, l’école juive Yeshivat Makor Haïm, connue pour ses violations fréquentes de la mosquée al-Aqsa, a demandé à ses professeurs et étudiants  dont le nombre s’élève à près de 350 d’envahir l’esplanade ce dimanche.

L’organisation « Femmes pour le Temple » a quant à elle invité  ses adeptes à une journée de cours autour du temple pour ce dimanche, c’est-à dire dans l’esplanade des mosquées. Alors qu’une autre organisation, « De retour à la Montagne » devrait le faire mardi prochain.
 

Quant à La Coalition des organisations du Temple, elle a lancé un appel pour occuper l’esplanade des mosquées pendant trois jours de suite, à partir de ce dimanche et jusqu’à mardi.

Version de l’AFP

Quant à l’AFP, elle s’est contenté de publier la version de la police israélienne. «Ce Dimanche, la situation était calme sur l'esplanade des Mosquées. La police israélienne a seulement indiqué avoir arrêté un visiteur juif qui avait "contrevenu aux règles" interdisant aux juifs de prier sur le site », a-t-elle écrit.

Arrestation de palestiniens

Entre temps, la police de l’occupation israélienne mène une campagne de répression contre les Palestiniens.

Selon L’AFP, à la foi de sources policières israéliennes, elle a arrêté 39 Palestiniens en Cisjordanie et à Jérusalem-Est occupées, durant les heurts et les manifestations ces derniers jours, organisées sous l’égide de la protection de ce lieu saint de l’Islam.
   
Douze Palestiniens de Cisjordanie et 27 de Jérusalem-Est ont été arrêtés pour "trouble à l'ordre public", "participation à des émeutes" et "jets de pierres et de cocktails Molotov", selon la police. Ils seront "présentés au plus vite à la justice", a-t-elle poursuivi.

A noter que mercredi dernier, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a "déclaré la guerre" aux lanceurs de pierres. Son gouvernement envisage de durcir les peines et d'avoir recours à des snipers contre eux à Jérusalem AL-Quds comme c'est déjà le cas en Cisjordanie.


Agressions et transgressions
 
Ailleurs en Palestine occupée, les agressions et les transgressions contre les Palestiniens ne connaissent pas de répit.

Des grues israéliennes ont détruit dimanche matin 5 dépôts commerciaux dans la localité de Hazma, à l’est d’al-Quds occupée, sous prétexte qu’ils ont été construits sans permis.

Selon le maire de cette localité, cité par l’agence palestinienne Safa, ces installations sont construites depuis plusieurs années sur des terres appartenant à des palestiniens, à qui les autorités de l’occupation ont toujours refusé  de délivrer des permis de construction.

Un procédé vicieux parmi tant d’autres, fréquemment utilisé par les Israéliens pour expulser les Palestiniens de leur terre.

Au nord de la Cisjordanie occupée, des colons ont investi ce dimanche matin le village archéologique de Deir Semaane à proximité de la localité kafar-Dik à l’ouest de la ville de Salfite.

Selon l’agence palestinienne Safa, des jeunes colons ont été vus dans l’une des rivières du village, alors que d’autres se sont promenés parmi ses sites en prenant des photos.
Le village Deir Semaane a été construit dans de la roche depuis l’ère romaine en l’an 400 après J.C.

Le chercheur palestinien Khaled Maaly a fait part pour l’agence palestinienne de sa crainte que les colons israéliens ne falsifient l’histoire de ce village comme ils ont fait avec le sanctuaire islamique soufi Kafal-Hares, en prétendant qu’il renferme leurs apôtres.

Et dans la ville de Naplouse, au nord de la Cisjordanie occupée, un palestinien a échappé de justesse à un attentat perpétré par des colons sionistes.

En compagnie de sa fille, il était au volant de sa voiture dans la nuit de samedi a dimanche en rentrait a Naplouse, lorsqu’a proximite de la localité Beit Dajan, à l’est de la ville, un colon a ouvert le feu contre lui. Les colons l’ont poursuivi en voiture mais il est parvenu a leur échapper.     

   
Apathie de l’AP   
   
   
Dans les Territoires palestiniens, une polémique enfle dans sur l'action des forces de l'ordre palestiniennes --sur les 17% de la Cisjordanie qu'elles contrôlent-- lors des manifestations de vendredi pour la défense de l'esplanade des Mosquées.
   
Selon l'AFP, une vidéo mise en ligne montre une demi-douzaine de policiers palestiniens de Bethléem passer à tabac un jeune à terre au cours d'un rassemblement.
   
Le Premier ministre palestinien Rami Hamdallah a dénoncé dans un communiqué "un acte inacceptable face auquel on ne peut rester silencieux", promettant que "ses auteurs rendront des comptes". Une enquête a été ouverte.
   
Sous couvert d'anonymat, une source gouvernementale palestinienne a estimé que cette vidéo était "très dommageable pour l'Autorité palestinienne".


L'Autorité est déjà critiquée par l'opposition islamique et une partie de l'opinion publique pour ne pas avoir pris de mesure de rétorsion contre Israël au sujet de l'Esplanade, notamment après les trois jours de violences du début de la semaine.