24-04-2024 05:59 PM Jerusalem Timing

Les USA tirent à boulets rouge contre le président Assad

Les USA tirent à boulets rouge contre le président Assad

Medvedev commence à joindre la position américaine.

Le président syrien Bachar al-Assad conduit son pays et l'ensemble du Moyen-Orient dans "une voie dangereuse", a prétendu jeudi la Maison Blanche.
 
"Il est devenu clair partout dans le monde que les actions d'Assad placent la Syrie et l'ensemble de la région dans une voie très dangereuse", selon le porte-parole de Barack Obama, Jay Carney.

"Assad est sur la voie du départ (...) nous devons tous penser à l'après-Assad, comme le font déjà les 23 millions de Syriens", selon ses propres termes.
  
Clinton pour plus de pressions contre le régime syrien
 
Un peu plus tard dans la journée, la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton a déclaré que les Etats-Unis allaient demander aux pays européens et arabes de mettre plus de pression sur le régime syrien.
 
"Nous avons besoin du soutien des Européens, mais pas seulement. Nous avons besoin du soutien des pays arabes. Nous avons besoin de réunir un concert de voix plus fort qui puisse mettre la pression sur le régime Assad. Et nous travaillons actuellement pour y parvenir", a-t-elle indiqué.
 

Dans le même temps, Mark Toner, un porte-parole du département d'Etat, a annoncé que l'ambassadeur américain à Damas, Robert Ford, actuellement à Washington, retournerait en Syrie jeudi.
 
"Il est très important qu'il retourne sur le terrain pour y effectuer le travail essentiel de contact avec l'opposition syrienne et qu'il continue à exposer nos inquiétudes au gouvernement syrien", a dit Toner.
 
Ford avait rendu furieuses les autorités syriennes le mois dernier en se rendant sans permission à Hama, pour rencontrer des opposants.

 

Medvedev qualifie de dramatique la situation en Syrie

Le président russe Dmitri Medvedev a estimé jeudi que la situation en Syrie était "dramatique" et qu'elle suscitait "une inquiétude énorme" en Russie.
 
"En Syrie, la situation suit malheureusement un chemin dramatique", a-t-il déclaré dans un entretien accordé à des médias russes. "Malheureusement, les gens meurent en grand nombre là-bas. Cela suscite chez nous une inquiétude énorme."

Medvedev a indiqué dans cet entretien accordé à la radio Echo de Moscou et à la chaîne internationale russe RT qu'il insistait auprès du président syrien Bachar al-Assad pour qu'il "mette en oeuvre des réformes et fasse la paix avec l'opposition".

"S'il ne le fait pas, un triste sort l'attend, et nous devrons au final prendre une décision", a-t-il déclaré, sans dire pour autant si la Russie soutiendrait à l'ONU une résolution condamnant la répression, après l'adoption d'une première déclaration du Conseil de sécurité mercredi.

Moscou a accepté ce texte, mais s'oppose depuis plusieurs mois à l'adoption d'une résolution condamnant Damas, affirmant craindre que les Etats occidentaux n'y déclenchent une intervention militaire comme en Libye.

La Russie dénonce régulièrement la façon dont l'Occident applique les résolutions sur la Libye, qui ont permis le 19 mars le déclenchement de bombardements internationaux contre les troupes fidèles à Mouammar Kadhafi.

Assad ne pouvait être comparé à Kadhafi

Le président russe a par ailleurs jugé que Bachar al-Assad ne pouvait être comparé au colonel Mouammar Kadhafi.

"Nous sommes tous des politiques réalistes et devons regarder comment les événements évoluent. Kadhafi, à un moment donné, a donné les ordres les plus sévères qui soient pour éliminer l'opposition. L'actuel président de la Syrie n'a pas donné de tels ordres", a estimé le président russe.