25-04-2024 10:29 PM Jerusalem Timing

La coopération militaire russo-syrienne : bientôt les Mi- 28 russes ?

La coopération militaire  russo-syrienne : bientôt les Mi- 28 russes ?

Les Mi 28 ou "chasseur de nuit" sont des hélicoptères équipés de 16 missile anti-char de type Chatrom d’une portée de huit kilomètres. Une unité de trois hélicoptères peut arrêter un escadron de chars.


Selon une source syrienne, cité par le quotidien libanais asSafir,  les Russes ont l’intention de renforcer la coopération militaire avec la Syrie  ..

En effet, pour la première fois depuis le début de la guerre contre la Syrie, des équipes d'experts russes ont commencé à explorer les  aéroports militaires  afin de les moderniser. Actuellement des travaux  de rénovation ont lieu  sur  les pistes afin de les élargir en particulier dans le nord de la Syrie.

La source syrienne a affirmé que même si  la nature des armes qui pourraient être délivré à Damas n’a pas été encore défini, néanmoins les Syriens ont demandé des Russes  plus de 20 hélicoptères de combat, de type Mi 28 connu sous le nom de  «chasseur de nuit». La source a souligné que la réponse russe s’est traduite par l’envoi  de nouveaux experts en Syrie, avant de donner une réponse définitive.

Il faut dire que l’armée syrienne a besoin des Mi 28 afin de pouvoir  renforcer ses activités militaires et  sa capacité d’effectuer des opérations  la nuit, sachant que les opérations aériennes syriennes nocturnes sont encore menées à travers un système de vision  traditionnelle. Alors que les pilotes sont censées opérer via des casques de nuit à navigation compacte, équipés d’un laser détecteur de cibles.

Les Mi 28 ou chasseur de nuit sont des hélicoptères équipés de  16 missiles anti-char de type Chatrom d’une portée de  huit kilomètres. Une unité de trois  hélicoptères peut arrêter un escadron de chars.

A noter que l'armée syrienne avait présenté sa demande il y a dix ans, mais la complexité de la bureaucratie a retardé la livraison.

A vrai dire, les  Syriens sont gênés par la lente exécution  des Russes des accords militaires qui ont été conclus avec eux au cours des dix dernières années. Surtout que l’armée syrienne a plus que jamais besoin d’armes à cause de la guerre qu’elle mène  sur  plus de 450 fronts internes, sans compter que les Russes ont du mal à s’accommoder  avec les nouveaux besoins de leur  allié dans la guerre des gangs  , d'autant plus qu'il n'a pas reçu de compensation pour les chars qu’il a perdu dans les batailles.

Cela dit, les Russes ont marqué quelques  progrès en livrant récemment des blindés à roues  de type B T R 82 et qui sont apparus sur plusieurs  fronts de bataille. Un geste à l'armée syrienne pour compenser ses pertes en chars  et lui fournir une meilleure défense face aux missiles US de type Taw  largement répandus entre les mains des groupes armés.

Aussi, les Russes ont  récemment offert aux Syriens la dernière  génération des lanceurs de type Smirch BM 30, capable d’assurer une couverture de feu  élevée aux  forces terrestres.

Ces lanceurs sont capables de tirer 12 missiles d’une portée de 90 km, munis d’ogives explosives de 900 kg et pouvant couvrir une zone de 640 mille km2. On peut toujours lire sur ces missiles le label des parachutistes russes.


Toutefois, la demande de missiles de type Iskander dont la portée maximale est de 280 kilomètres n’a toujours pas vu le jour sachant que Damas avait effectué sa demande en  2004.

Dans le domaine des drones, les Russes ont fourni à l’armée syrienne des drones de type Orlan .  Toutefois, la Russie a annulé divers contrats d’armements notamment l’accord des S-300 , des missiles d'une portée de 150 à 200 km, et Moscou a remboursé Damas 430 millions de dollars. L’accord a été annulé sous  la pression israélienne, soit après deux  visites du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu exhortant Moscou d'annuler la transaction.

Concernant les rumeurs sur la livraison à Damas de chasseurs russes de type MiG 31, elles sont fausses puisqu’une telle livraison n’a jamais eu lieu.  De plus, la Syrie n’en a pas besoin pour l’instant à cause de leur  coût élevé et dans une guerre où il est plus efficace de posséder des chasseurs de type Yak-30.  D’ailleurs, la Syrie a demandé à la Russie de lui livrer 36 chasseurs de ce type il y a trois ans d’une valeur de 550 millions de dollars. Mais les Russes n’ont toujours pas exécuté l’accord.

Au cours des deux dernières années, plusieurs promesses de livraison ont été faite : l’une en  2012 puis en 2014. La mise en œuvre de cet accord est vitale pour l'armée syrienne, car ce chasseur n’est pas cher  par rapport à ses pairs, son prix  ne dépasse pas les 15 millions de dollars. Mais surtout ce chasseur est capable de jouer le rôle d'avion d'entraînement avancé, c’est un chasseur de combat, de reconnaissance et de soutien pour les troupes terrestres, avec sa cargaison de trois tonnes de bombes.

Pour ce qui est de l’accord de livraison des  24 Mig-29 , il a été reporté plusieurs fois depuis sa  signature en 2007 et la dernière fois que la Russie a  annoncé qu’elle remettra des avions à la Syrie c’était en 2013. Mais l'armée syrienne possède  60 à 80 MiG-29 ,  capables d'effectuer des tâches similaires des  chasseurs Sukhoi 28 dont  l'armée syrienne possède  20 .

Par ailleurs, la Russie n'a jamais caché avoir fourni des matériels militaires aux autorités syriennes officielles dans l'objectif de lutter contre le terrorisme, a déclaré la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova. Elle a ainsi commenté le récent entretien téléphonique entre le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov et son homologue américain John Kerry.

Dans ce dialogue, John Kerry a exprimé son inquiétude à l'égard des informations publiées dans les médias sur un renforcement supposé de la présence militaire russe en Syrie. Selon lui, si cette information est véridique, cela pourrait aboutir à une escalade du conflit en Syrie.

Sergueï Lavrov a pour sa part confirmé qu'une telle assistance avait toujours été accordée à Damas, selon Mme Zakharova. Le diplomate russe a rappelé que Moscou avait plus d'une fois exhorté la "coalition internationale" à coopérer avec les autorités syriennes sous l'égide de l'Onu afin de combattre l'Etat islamique, a-t-elle ajouté.