29-03-2024 03:42 PM Jerusalem Timing

Poutine et Sissi veulent créer un front commun contre le terrorisme

Poutine et Sissi veulent créer un front commun contre le terrorisme

Possibilité réelle de former un large front international pour lutter contre le terrorisme avec la participation des acteurs et des pays clés, y compris dans la région de la Syrie.

Le président russe et son homologue égyptien ont discuté mercredi à Moscou des stratégies pour contrer le terrorisme international dans le cadre d’une visite du général Abdel Fattah al-Sissi en Russie.

Lors de la conférence de presse qui a suivi la rencontre, les deux présidents ont abordé des questions multiples, et d’abord celle de la sécurité internationale, des échanges commerciaux et de la coopération dans le domaine énergétique.

Sécurité

La Russie et l’Egypte ont confirmé leur attachement à la lutte conjointe contre le terrorisme.

«Nous avons des points de vues communs sur la nécessité de lutter activement contre le terrorisme international. C’est une question très actuelle, au vu des intentions agressives des groupes radicaux, dont Daesh. Nous avons souligné qu’on voyait une possibilité réelle de former un large front international pour lutter contre le terrorisme avec la participation des acteurs et des pays clés, y compris dans la région de la Syrie», a précisé Poutine.

Centrale nucléaire

«Les spécialistes des deux pays finissent l’examen des questions pratiques liées à la construction de la première centrale nucléaire en Egypte avec des technologies russes», a en outre précisé Vladimir Poutine.

En février 2015, Moscou et le Caire ont signé un accord pour la construction d’une centrale nucléaire à Dabaa qui pourrait également dessaler l’eau de mer, ce qui est très important compte tenu du climat très aride de l’Egypte.

Complexe agroindustriel

Par ailleurs, l’Egypte a reçu des possibilités additionnelles de coopérer avec le complexe agroindustriel en Russie après l’introduction par Moscou d’embargo contre les pays occidentaux en réponse à leurs sanctions, a précisé le président russe.

«Les exportateurs égyptiens profitent des possibilités de notre marché qui s’est ouvert après que la Russie a adopté des mesures de riposte aux sanctions de l’UE», a souligné le président russe. Selon lui, les importations de produits alimentaires égyptiens en Russie est en hausse de plus de 8 % au première semestre 2015.

Le président russe a également exprimé son intention d’augmenter les livraisons de céréales russe à l’Egypte. Il a souligné que 4 millions de tonnes, soit40% des besoins annuels du pays, avaient déjà été livrées à l’Egypte cette année. «Nous envisageons une hausse des livraisons de céréales», a précisé Vladimir Poutine.

Zone de libre-échange

Entre-temps, le président Poutine croit qu’il est possible de créer une zone de libre-échange entre l’Union économique eurasienne et l’Egypte.

«Nous nous sommes mis d’accord pour faire des efforts communs afin de diminuer l’influence des forces extérieures et emmener les échanges sur la route d’un développement durable. Parmi les pas concrets de cette stimulation de l’économie, on pourra créer une zone de libre-échange entre l’Union économique eurasienne et l’Egypte et régler le montant de ces échanges en monnaie nationale», a précisé le président russe.

Lors de la rencontre, le général Al-Sissi et Vladimir Poutine ont échangé leurs points de vue sur la situation au Proche-Orient et en Afrique du Nord, plus particulièrement en Syrie et en Libye. La lutte antiterroriste dans le monde entier est également à l'ordre du jour de la rencontre.

«La Russie soutient les efforts de l’Egypte dans ce domaine et est prête à soutenir le renforcement des forces militaires et de la police de ce pays», lit-on dans la déclaration du Kremlin citée par RIA Novosti.

L’Egypte fait face à de plus en plus d’attaques terroristes meurtrières de la part du groupe takfiriste «Province du Sinaï», qui a prêté allégeance à Daesh en 2014.

Pour sa part, la Russie a proposé à la communauté internationale un plan de lutte contre cette organisation terroriste qui ne cesse d’étendre son influence au Proche-Orient. Ce plan repose sur des actions conjointes de toutes les armées de la région, y compris celle restée loyale au président Bachar al-Assad.

La veille, Vladimir Poutine a rencontré le roi de Jordanie Abdallah II et le prince héritier des Emirats arabes unis, Mohammed Al Nahyane, avec lesquels il a discuté des perspectives de coopération avec la Russie et des problèmes de la région du Proche-Orient.

Lors sa rencontre avec le président russe, le monarque jordanien a entre autres souligné que le rôle de la Russie était «vital» dans le règlement de la situation en Syrie pour toutes les parties.

 

Avec Russia Today