25-04-2024 12:32 AM Jerusalem Timing

Netanyahu mis au défi par une contestation sociale sans précédent

Netanyahu mis au défi par une contestation sociale sans précédent

Manifestations massives pour la "justice sociale" dans dix villes. Le directeur général du ministère des Finances démissionne.

Fragilisé par une contestation sociale d'une ampleur sans précédent dans l’entité sioniste le gouvernement de Benjamin Netanyahu promet des réformes, dans l'espoir de juguler le mouvement.

A l'ouverture du Conseil des ministres, Netanyahu a annoncé qu'il allait nommer une "équipe inter-ministérielle chargée de présenter un plan pour alléger le poids économique (qui pèse) sur les citoyens", selon un communiqué officiel.

Cette décision, qui suit des mesures prises en catastrophe la semaine dernière, intervient au lendemain de manifestations massives qui ont réuni 150.000 Israéliens selon les médias, plus de 100.000 d'après la police.

Manifestations sans précédent dans dix villes

Les manifestants, juifs en grande majorité mais également arabes, ont défilé samedi dans dix villes sous le slogan "Le peuple veut la justice sociale, pas la charité".
 
La protestation, qui visait au départ la flambée des prix des logements, porte plus généralement sur l'aggravation des inégalités sociales et la dégradation des services publics, notamment dans le domaine de la santé et de l'éducation.
 
La contestation est partie en premier lieu de la classe moyenne écrasée par l'augmentation constante du coût de la vie, résultat d'une économie de marché contrôlée par quelques familles.

Dans ce contexte, le porte parole du Premier ministre, Gédéon Shmerling a déclaré à la radio publique, que "le Premier ministre est conscient d'un mécontentement authentique dans des couches de la population qui ne parviennent pas à boucler leurs fins de mois".
 
De son côté, le directeur général du ministère des Finances, Haïm Shani, a annoncé sa démission, étant opposé à une augmentation des dépenses publiques.
 

Le politologue Yaron Ezrachi estime que le "maillon faible de sa coalition (Netanyahu) est le parti ultra-orthodoxe Shass, tenu de donner des assurance à sa base" constituée de couches pauvres de la population juive et dont le chef, le ministre de l'Intérieur Eli Yishaï, a soutenu dimanche publiquement les revendications du mouvement social.
 
"Jamais encore de telles foules n'étaient descendues dans la rue sur des thèmes sociaux", relève le quotidien Yediot Aharonot.
 
Le journal note "l'hostilité, voire la peur panique que le mouvement de contestation provoque au sein de la direction des colons" juifs en Cisjordanie occupée, qui accusent la gauche de le manipuler.