19-04-2024 08:00 AM Jerusalem Timing

Israël autorise des enseignants de Gaza à se rendre au Qatar

Israël autorise des enseignants de Gaza à se rendre au Qatar

Plus de 80% des habitants du territoire dépendent de l’aide internationale et plus de 40% vivent sous le seuil de pauvreté

Israël a autorisé mardi une centaine d'enseignants de Gaza à quitter l'enclave palestinienne pour aller travailler au Qatar, selon des sources concordantes israéliennes et palestiniennes.
   
"Une centaine d'enseignants palestiniens ont quitté la bande de Gaza mardi après l'obtention d'un permis de la part d'Israël. Ils ont traversé le poste-frontière d'Erez et pris la route vers la Jordanie afin de poursuivre la procédure de recrutement pour enseigner au Qatar", a affirmé un officiel palestinien à l'AFP sous couvert de l'anonymat.
   
Une porte-parole du Cogat, l'organe du ministère israélien de la Défense chargé de coordonner les activités israéliennes dans les Territoires palestiniens, a confirmé à l'AFP que "169 Palestiniens avaient reçu l'autorisation de sortir de la bande de Gaza afin de se rendre au Qatar".
   
Israël impose un blocus à ce territoire depuis la capture en juin 2006 d'un de ses soldats, finalement libéré en 2011. L'Entité sioniste contrôle de façon stricte l'espace aérien et les eaux territoriales de l'enclave, de même que la circulation des biens et des personnes à la frontière.
   
Selon la Banque mondiale, ce sévère blocus a entraîné une chute de plus de 50% du PIB de l'enclave palestinienne.
   
L'ambassadeur qatari dans les territoires palestiniens Mohammad Al Amadi avait déclaré dimanche dans un communiqué que ces enseignants "se rendaient à Amman pour des tests et des entrevues", précisant qu'ils avaient été contactés pour ces emplois par internet.
   
Plus de 80% des habitants du territoire dépendent de l'aide internationale et plus de 40% vivent sous le seuil de pauvreté, d'après la Cnuced. Le taux de chômage, qui atteint 44% et dépasse 60% chez les jeunes, est "probablement le plus élevé au monde", selon la Banque mondiale.

 

Avec AFP