16-04-2024 11:22 PM Jerusalem Timing

UE: Federica Mogherini va se rendre à Téhéran et Ryad

UE: Federica Mogherini va se rendre à Téhéran et Ryad

Les monarchies du Golfe prétendent que l’accord conclu à Vienne élargira l’influence de l’Iran dans la région.

La chef de la diplomatie de l'Union européenne Federica Mogherini va se rendre en Iran et en Arabie saoudite la semaine prochaine, après l'accord sur le programme nucléaire iranien, a annoncé jeudi un communiqué.

Mme Mogherini, qui a joué un rôle clé dans les longues négociations avec l'Iran, sera en Arabie saoudite lundi, puis à Téhéran mardi, pour des entretiens portant sur les relations de ces pays avec l'UE, les questions internationales et le suivi de la mise en oeuvre de l'accord.

Lundi, elle doit rencontrer plusieurs responsables saoudiens dont le ministre des Affaires étrangères Adel al-Jubeir, pour des entretiens consacrés aux relations bilatérales entre l'Union européenne et l'Arabie saoudite et à la situation dans la région après l'accord conclu le 14 juillet à Vienne entre l'Iran et les grandes puissances.

Mardi, Mme Mogherini se rendra en Iran où elle rencontrera notamment le ministre iranien des Affaires étrangères Javad Zarif.

Les entretiens porteront notamment sur la mise en oeuvre de l'accord, dans laquelle la chef de la diplomatie européenne "doit continuer à jouer un rôle de coordination", a indiqué le communiqué.

Les monarchies du Golfe, dont le chef de file est l'Arabie saoudite, estiment que l'accord conclu à Vienne élargira l'influence de l'Iran dans la région.

L'Union européenne a joué un rôle de médiateur entre les grandes puissances - Grande-Bretagne, France, Etats-Unis, Chine, Russie, Allemagne - et l'Iran durant les négociations qui ont abouti le 14 juillet à l'accord garantissant le caractère pacifique du programme nucléaire iranien en échange de la levée des sanctions imposées contre l’Iran.

Mme Mogherini avait salué cet accord comme "un signe d'espoir pour le monde entier".

La perspective d'une levée des sanctions attise les appétits économiques des Occidentaux pour le marché iranien: lundi, le vice-chancelier et ministre allemand de l'Economie, Sigmar Gabriel, a été le premier dirigeant occidental à se rendre à Téhéran depuis la conclusion de l'accord, avec l'objectif affiché de renforcer les relations économiques entre l'Allemagne et l'Iran.

Le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, doit faire de même la semaine prochaine et rencontrer le président Hassan Rohani.

Avec près de 80 millions d'habitants, le marché iranien présente un intérêt majeur pour les grandes entreprises françaises, comme les constructeurs automobiles PSA Peugeot Citroën et Renault, et le géant pétrolier Total.

Selon le Fonds monétaire international, la Chine et la Corée du Sud sont désormais les premiers fournisseurs de l'Iran, la France arrivant en septième position, derrière l'Allemagne et l'Italie pour ce qui est des pays européens.

Avec AFP