23-04-2024 09:40 PM Jerusalem Timing

S.Khamenei: La politique de l’Iran contre l’arrogance américaine ne changera pas

S.Khamenei: La politique de l’Iran contre l’arrogance américaine ne changera pas

Le numéro un iranien a également affirmé que l’Iran poursuivra son soutien aux peuples opprimés au Yémen, à Bahrein, en Irak, et en Syrie, ainsi qu’à la résistance en Palestine et au Liban.

L'accord nucléaire avec les P5+1 ne changera pas la politique de l'Iran face au "gouvernement arrogant américain" ni la politique de soutien de l'Iran aux peuples opprimés dans la région, a affirmé samedi, le guide suprême de la Révolution islamique, l'ayatollah Sayed Ali Khamenei.

Lors du sermon de la fête d’al-Fitr, marquant la fin du jeûne musulman du mois de Ramadan, Sayed Khamenei a assuré que "la République islamique d'Iran ne renoncera pas de soutenir les peuples opprimés de Palestine, du Yémen, de Bahreïn, de la Syrie et de l’Irak, ainsi que les moujahidines sincères de la résistance au Liban et en Palestine. (...) Notre politique ne changera pas face au gouvernement arrogant américain".

Le numéro un iranien a mis fin aux spéculations évoquant un refroidissement des relations entre l’Iran et les Etats-Unis.  "Notre politique envers les Etats-Unis ne sera pas modifié", a insisté l’Ayatollah Khamenei, dont les propos ont été accueillis par les slogans "mort à l'Amérique" et "mort à Israël".

"Nous avons répété à de nombreuses reprises, nous n'avons aucun dialogue avec les Etats-Unis sur les questions internationales, régionales ou bilatérales. Quelque fois, comme dans le cas nucléaire, nous avons négocié avec les Etats-Unis sur la base de nos intérêts", a-t-il encore déclaré.

Sayed Khamenei a également insisté sur le fait que "les politiques des Etats-Unis dans la région sont opposées à 180% à celles de la République islamique d'Iran". "Les Etats-Unis soutiennent l'entité sionistes qui tuent les enfants".

Le numéro un iranien, qui est aussi le chef des forces armées, a souligné la détermination de son pays à préserver ses capacités militaires.

"En ce qui concerne le maintien des capacités militaires et défensives, en particulier dans le climat de menace créé par les ennemis, la République islamique n'acceptera jamais les demandes excessives des ennemis", a-t-il ajouté.

Et de poursuivre :  "Nous ne saluons aucune guerre, mais au cas où elle aura lieu ce sont les agresseurs américains qui seront vaincus ", en allusion aux menaces d’une guerre contre l’Iran.

S’agissant des allégations occidentales évoquant que cet accord a empêché l’Iran de se doter de l’arme nucléaire, le guide a expliqué que "ce qui empêche l’Iran d’acquérir la bombe atomique ce ne sont pas les menaces, mais les préceptes religieux prohibant de telles acquisitions".

Et de poursuivre : " les Américains prétendent que l’Iran a fait des concessions, ceci est un rêve que l’administration américaine ne le verra jamais ".

Le numéro un iranien a dans ce contexte salué le travail accompli par les négociateurs nucléaires qui "ont travaillé durement". "Que l'accord soit approuvé ou pas par le parlement conformément au processus légal prévu, ils méritent la récompense", a-t-il dit.

« L’Iran a résisté face aux 5+1, les obligeant à reconnaitre le droit de l’Iran dans l'industrie nucléaire », a souligné Sayed Khamenei.

"Cela fait 12 ans que les Six conjuguent leurs efforts, dans l'objectif d'empêcher l'Iran de développer son industrie nucléaire. Quel en a été le résultat? Eh bien, les six ont fini par accepter l'Iran nucléaire, par tolérer l'industrie nucléaire iranienne, ainsi que la poursuite de la recherche et des investigations, dans ce domaine. Ceci n'a qu'un seul sens : l'autorité et la force d'une nation, qui à l'aide de Dieu le Tout Puissant, se renforce, de jour en jour", a précisé l’Ayatollah Khamenei.

L'Iran et les puissances du groupe 5+1 (Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie, Chine et Allemagne) on conclu le 14 juillet un accord final sur le dossier nucléaire iranien après plus de 22 mois de négociations intenses. Le Congrès américain et le parlement iranien doivent se prononcer encore sur le document.