24-04-2024 07:14 PM Jerusalem Timing

«Il ne négocie pas, il déchire!» Varoufakis, l’ex-ministre des Finances grec

«Il ne négocie pas, il déchire!» Varoufakis, l’ex-ministre des Finances grec

Dans le cœur de ses admirateurs, Varoufakis est le «rock star» de la politique, portant souvent un sac à dos, mais jamais de cravate.

Pendant ces six mois où il a occupé le poste de ministre des Finances de la Grèce, Yanis Varoufakis s’est révélé être un négociateur coriace qui ne lâchait rien face aux créanciers, telle une «rock star» politique.

Varoufakis ne s’est jamais montré disposé à accepter les demandes des créanciers à la nation accablée par la dette. Il a refusé à plusieurs reprises le plan de sauvetage proposé par la troïka des créanciers internationaux en les qualifiant de «comité construit sur un fondement pourri».

Le «marxiste erratique» autoproclamé aurait apparemment été prêt à se mutiler plutôt que d’accepter les termes de l’accord proposés par la troïka. «Autant me faire couper un bras» plutôt que de signer un accord sans restructuration de la dette.

C’est ce qu’il a dit dans une interview à Bloomberg, en ajoutant que le peuple de la Grèce est fatigué de «perdre sa dignité en signant des accords et faisant des promesses qui ne peuvent pas être honorées. Parce que le financement n’est pas correct».

Mais il ne s’est pas arrêté là. Au lendemain de la fameuse interview, Varoufakis a décrit les relations des créanciers avec la Grèce de «terrorisme», dans un entretien au quotidien espagnol El Mundo.
«Ce qu’ils font avec la Grèce a un nom : terrorisme».
«Pourquoi nous ont-ils forcé à fermer les banques ? Pour faire peur au peuple. Et quand il s’agit de semer la terreur, ça s’appelle terrorisme», a déclaré le désormais ex-ministre des Finances.

Même après sa démission surprise, Varoufakis a promis :
«Je porterai le dégoût des créanciers avec fierté».

«Après l'annonce des résultats du référendum, on m'a informé d'une certaine préférence de certains membres de l'Eurogroupe et de partenaires et associés […] pour mon absence des réunions. Une idée que le Premier ministre [Alexis Tsipras – NDLR] a jugé potentiellement utile à l'obtention d'un accord. Pour cette raison, je quitte le ministère des Finances aujourd'hui», a-t-il annoncé dans une déclaration en ligne.

Une des raisons de sa démission aurait été un conflit amer avec Jeroen Dijsselbloem le président de l’Eurogroupe, qui regroupe tous les ministres des Finances de la zone euro.

Les Grecs ont été surpris et déçus en apprenant la démission de leur ministre «rebelle».

«Varoufakis est le numéro 1», «Les européens veulent la tête de Varoufakis», «Varoufakis est le meilleur», ont lancé les habitants d’Athènes au correspondant de RT Ilia Petrenko.

Cependant, dans le cœur de ses admirateurs, Varoufakis restera toujours le ministre le plus rock’n’roll. Par exemple, ce n’est pas en voiture qu’il est allé discuter de sa démission avec Alexis Tsipras, mais en moto, comme à son habitude.

Varoufakis a joué selon ses propres règles et a toujours eu l’apparence d’une «rock star» de la politique, portant souvent un sac à dos, mais jamais de cravate. (...)



Source : Russia Today