26-04-2024 02:19 AM Jerusalem Timing

Hezbollah serre l’étau sur Daesh à Jarajir.. Homs menacée

Hezbollah serre l’étau sur Daesh à Jarajir.. Homs menacée

L’enjeu de la bataille du Qalamoune s’étend jusqu’à la province de Homs.

7 miliciens ont été tués et un nombre indéterminé d’autres blessés ce vendredi dans une tentative d’infiltration du territoire syrien vers le Liban.

Selon notre chaîne al-Manar, un groupuscule a tenté de s’infiltrer entre la montagne Alaly et la montagne Jabal-Abyad à l’est du jurd Maaraboune, vers le sud-est de la région de Toufeil. Mais il a été repoussé par l’artillerie de la résistance libanaise, qui lui a infligé de lourdes pertes.

Jeudi, la résistance s'était emparée d’un passage stratégique, Chéhadé, qui relie Jarajir au jurd de Aarsale.

L'armée libanaise a déclaré pour sa part avoir avorté une tentative d'infiltration vers la localité de Aarsale, et tué deux miliciens, et confisqué des quantités d'armes qu'ils éetaient en train d'acheminer.

Cet incident intervient au moment où le Hezbollah et l’armée syrienne continuent de serrer l’étau autour de la milice wahhabite takfiriste Daesh (Etat islamique) dans le jurd de Jarajir, en suivant la méthode du grignotage minutieux et bien calculé des positions et des collines stratégiques, selon assafir.

A l’heure de l’écriture de cet article, ils ont sécurisé 80% du Qalamoune syrien, et à peu près 25% du jurd de Aarsale libanais. Mais la totalité de ce dernier est toutefois sous la maitrise de feu du Hezbollah.

Les Daeshistes sont désormais retranchés dans un carré de 100 km2. Face à leur effondrement plus vite que prévu, les résistants ont dû  accélérer le rythme de leur progression.



Objectifs de la bataille

L’objectif final de la bataille du Qalamoune, que le Hezbollah se garde bien de divulguer est, d’après un expert militaire citee par Assafir, d’atteindre avec l’armée syrienne un certain point dans la profondeur des régions daeshistes dans l’intérieur syrien qui leur permet de fermer ce qu’il appelle (le col de bouteille), de sorte que les groupuscules terroristes ne puissent plus menacer le Liban. Sinon, tout le travail de la résistance et de l’armée syrienne tomberait à l’eau.

Une lecture de la situation sur le terrain permet de constater que la confrontation avec la milice d’Al-Qaïda en Syrie le front al-Nosra est plus difficile que celle contre Daesh, les membres du premier étant plus dogmatiques alors que les seconds qui sont un ramassis de mercenaires

Signe que les daeshistes sont de plus en plus étreints, ils ont pour la première fois proposé de négocier la libération des militaires libanais qu’ils détiennent depuis le mois d’aout dernier.

En plus de la sécurisation de la frontière libanaise, qui est sur le point d’être finalisée,  la bataille du Qalamoune devait aussi sécuriser les passages frontaliers entre la Syrie et le Liban, ainsi que la route reliant la capitale syrienne à la capitale libanaise. Sachant que tous les check point  frontaliers syriens, avec la Jordanie, l’Irak et la Turquie sont entre les mains des miliciens wahhabites takfiristes du Nosra ou de Daesh.

Il s’agit aussi de protéger la capitale syrienne, qui équivaut selon Assafir à la protection du Liban et il n’est pas question de rester neutre face à toute menace qui la guette.

Le dilemme de Homs

Mais la bataille du Qalamoune concerne aussi le gouvernorat de Homs ainsi que la route qui le relie à Damas.

D’autant qu’il est question, selon des informations basées une conversation entre un monarque arabe et un homme politique libanais, de velléité de s’emparer de cette province, à la position centrale stratégique, tout en étant la plus grande de toutes (40 mille Km2) et la seule disposant de frontière avec trois pays limitrophes de la Syrie : l’Irak, la Jordanie et le Liban.

Or, sa chute constitue une menace existentielle pour l’intégrité territoriale libanaise, car elle permettrait à ceux qui s’en empareraient de constituer une continuité territoriale avec le nord du Liban, et de paver le chemin à la proclamation manu militari d’un émirat takfiriste, avec la complicité de cellules dormantes.