25-04-2024 04:13 AM Jerusalem Timing

Netanyahu exploite la baisse de la popularité d’Erdogan

Netanyahu exploite la baisse de la popularité d’Erdogan

Une rencontre turco-israélienne a eu lieu pour résoudre la crise du Mavi Marmara.

Les contacts entre la Turquie et Israël pour une réconciliation bilatérale ont recommencé, avec pour objectif de clore le dossier du navire d’aides humanitaires destinées à Gaza, Mavi Marmara, attaqué violemment en 2010 par la marine israélienne.

La presse israélienne a souligné que le Premier ministre Benjamin Netanyahu a délégué le nouveau directeur général du ministère des Affaires étrangères Dori Gold pour rencontrer en secret son homologue turc Faridoun Oglu à Rome. Sachant que malgré les multiples médiations américaines au plus haut niveau, l’annonce de la réconciliation n’a pas encore été faite.

De même source on indique que la rencontre tenue entre Gold et Oglu la semaine dernière, a eu lieu dans le plus grand secret, à tel point que même le conseiller à la sécurité nationale et le chargé du dossier de Marmara, Yuçi Cohen n’en a pas été tenu au courant !

Le journal israélien Yediot Aharonot a expliqué que l’objectif de la dernière rencontre est  d’évaluer si la résolution de cette crise est désormais possible.

Cette reprise de contacts sur l’affaire de Marmara survient après un an et demi de suspension des efforts en ce sens. « Netanyahu a rejeté les résultats du dernier  accord parce qu’il dévoile quelques  secrets sur ces relations à l’intérieur de l’institution israélienne », rapporte également la presse israélienne, qui ajoute qu’aucune discussion sur l’état des négociations entre les deux parties n’a eu lieu avant le voyage de Gold à Rome.

Cette crise a provoqué de nombreux problèmes,  non seulement pour Israël et la Turquie, mais aussi pour leur parrain américain. Lors d’une visite en Palestine Occupée en 2013, le président américain Barack Obama a organisé un entretien téléphonique entre le Premier ministre turc à l’époque Recep Tayep Erdogan et Netanyahu, qui a présenté ses excuses pour l’incident de Marmara.

Ensuite, les relations bilatérales ont connu un dégel. Une commission conjointe a été mise en place pour discuter de tous les aspects de l’affaire, et un fonds israélien a été réservé pour payer des indemnisations aux familles des victimes turques.

Puis, les deux parties se sont mises d’accord pour que le Parlement turc adopte une loi qui empêche la poursuite en justice des Israéliens impliqués dans l’incident. Mais le Haaretz avait révélé que Netanyahu n’a pas accepté de signer l’accord, ce qui a irrité encore plus les Turcs et a envenimé la crise.

A l’heure actuelle, Israël cherche à exploiter la nouvelle conjoncture politique turque, à l’ombre des résultats du scrutin électoral, qui a marqué une baisse de la popularité d’Erdogan. 

Sachant qu’Israël a salué le recul des islamistes en Turquie, considérant que les bonnes relations avec les autres composantes politiques étaient toujours le pilier d’une relation stratégique entre Ankara et Tel Aviv.

Par ailleurs, un plan pour la normalisation des liens entre les deux parties a été élaboré suite à l’attaque de Mavi Marmara. Ceci a poussé l’équipe israélienne chargée des négociations avec la Turquie à recommander à Netanyahu d’accepter l’accord. Mais le Premier ministre israélien a changé d’avis à la dernière minute.

Quelques semaines après, le président américain a contacté Erdogan pour lui demander d’accepter l’accord. Le dirigeant turc l’a alors informé que c’est Netanyahu qui a entravé la résolution de la crise et que la balle est dans le camp d’Israël.

Mais actuellement, d’aucuns en Israël considèrent que la réconciliation est possible après l’affaiblissement d’Erdogan!
 
 
Traduit du site Assafir