25-04-2024 11:53 AM Jerusalem Timing

Yémen: Plusieurs opérations contre des bases saoudiennes (Vidéo)

Yémen: Plusieurs opérations contre des bases saoudiennes (Vidéo)

HRW accuse la coalition d’utiliser des bombes à sous-munitions contre le Yémen.

L’armée et les forces populaires yéménites d’Ansarullah (Houthis) ont mené de nouvelles attaques aux missiles contre des bases et des positions militaires saoudiennes à la frontière avec le Yémen.

La chaine de télévision AlMassirah a publié une vidéo dans laquelle on voit un véhicule militaire saoudien visé par un missile en provenance du Yémen.

Plusieurs soldats saoudiens ont été tués ou blessés dans cette opération qui a visé ce blindé qui transportait des officiers et des soldats dans la région frontalière d’Assir. Plusieurs autres soldats ont été vus en train de fuir les zones de combats.

Les forces yéménites ont également tiré plusieurs salves de missiles Grad contre un centre douanier saoudien proche de la province yéménite de Hajjah (nord ouest).

Les raids tuent davantage de civils

Parallèlement, les raids saoudo-américains ne cessent de couter la vie à des civils. Ce mardi, une femme a été tué suite à un raid saoudien visant un marché dans la province de Saada.

Un autre raid a visé un quartier résidentiel à Jamida également à Saada, faisant 6 martyrs et 16 blessés dont des femmes et des enfants.

Lundi, des dizaines de Yéménites sont tombés en martyre ou ont été blessés quand les chasseurs saoudiens ont largué des bombes contre plusieurs régions de Sanaa et d'autres provinces du pays.

HRW: la coalition utilise des bombes à sous-munitions au Yémen

Dans ce contexte, l'ONG Human Rights Watch (HRW) a accuse la coalition saoudo-américaine  d'utiliser des armes à sous-munitions, prohibées par une convention internationale, au risque de toucher de nombreux civils, notamment des enfants.

La coalition conduite par l'Arabie saoudite a poursuivi dimanche ses frappes aériennes contre des positions des houthis au Yémen, en larguant des bombes à sous-munitions, dénonce, dans un communiqué, l'ONG Human Rights Watch (HRW).

L'organisation déclare disposer de multiples preuves, photos et vidéos, attestant l'usage d'armes à sous-munitions, dont des bombes à capteurs CBU-105, rapportent les médias internationaux.

Et de rappeler que ces bombes étaient interdites par la Convention internationale sur les armes à sous-munitions (CCM), adoptée en 2008 par 116 pays, mais pas par l'Arabie Saoudite, les Etats-Unis et le Yémen.

Utilisant des bombes à fragmentation lors des raids aériens contre les Houthis au Yémen, la coalition met en danger la population civile exposée aux sous-munitions non éclatées, prévient l'ONG.

HRW explique que quand ces bombes n'explosent pas immédiatement, les dizaines de munitions qu'elles contiennent deviennent de facto des mines susceptibles de tuer ou de mutiler des civils, et ce longtemps après leur lancement.

"Le droit international interdit formellement l'utilisation des bombes à sous-munitions. (…) Ordonnant l'usage de ces armes au Yémen, Riyad en répondra tôt ou tard devant la loi. Et non seulement. Selon les Yéménites, qui sont un peuple tribal, la seule réponse possible y est la +vengeance du sang par le sang+. Aussi, les Saoudiens doivent-ils se préparer à une riposte de plus en plus farouche sur le sol du Yémen", a déclaré à Sputnik Emad Abshenass, rédacteur en chef de l'Iran Press.

Le conflit au Yémen a déjà fait plus de 2.000 morts et poussé plus de 545.000 personnes à quitter leurs foyers, selon les estimations des Nations unies.

Les Houthis ont formulé des demandes aux Américains 

Au niveau politique, les Houthis ont exigé, lors de discussions à Oman avec des Américains, l'arrêt des bombardements saoudiens et un acheminement sans entrave de l'aide humanitaire, a-t-on appris mardi de source diplomatique à Mascate.

Ces demandes ont été formulées par les Houthis, lors de discussions informelles qui se sont poursuivies pendant au moins trois jours exclusivement avec des représentants américains au sultanat d'Oman, a rapporté un diplomate, cité par l’AFP.

Oman ne joue pas un rôle de médiateur, mais plutôt celui d'un "facilitateur" dans ces discussions américano-houthies, qualifiées de simples "approches", a-t-il dit.

Oman, la seule des six monarchies du Golfe à ne pas participer aux raids qu'une coalition arabo-américaine dirigée par Ryad mène depuis fin mars contre le Yémen.