29-03-2024 07:26 AM Jerusalem Timing

Le Zelzal yéménite entre en action..Un camp saoudien serait tombé

Le Zelzal yéménite entre en action..Un camp saoudien serait tombé

HRW accuse de nouveau la coalition dirigée par l’Arabie saoudite d’utiliser des armes à sous-munitions

La chaine de télévision yéménite al-Massira a révélé pour la première fois ce dimanche après-midi l’entrée en action d’un nouveau système de missiles de courte portée fabriqué localement pour riposter contre l’offensive saoudienne

Ce système baptisé Zelzal  - tremblement de terre en arabe-  et dont les images ont été diffusées exclusivement sur cette télévision proche de l’organisation houthie Ansarullah est utilisé à partir d’une plate-forme mobile, et peut tirer

un missile ou trois missiles à la fois. Il se caractérise par sa haute précision et une puissance explosive importante et peut être téléguidé à partir de la base de lancement.

La télévision a également diffusé les images du bombardement du camp militaire saoudien Hajer, à partir d’un lance-roquettes fixé sur une camionnette. 

Un camp saoudien tombé

Par ailleurs, il est questiion dans certains médias arabes ou yéménites d'un camp militaire saoudien situé à la frontière avec le Yémen qui serait tombé ce dimanche entre les mains de l’armée yéménite et des comités populaires, selon la télévision yéménite Lahaj News.

Pus de 50 militaires saoudiens auareint été tués et plus de 40 faits prisonniers.

Ce camp qui se nomme Aïn al-Harat et se trouve dans la région de Aassir comptait 45 chars, 55 véhicules de type Hummer, et un nombre important de mortier et d’équipement militaires, dont entre autre 465 missiles sol-sol. Ces équipements militaires auraient également été confisqués.

Cette information qui n'a pas été rapportée dans la plupart des médias a été rapportée par l’agence Asia News entre autre.

 

Un garde-frontière saoudien tué

Samedi, du côté de la région frontalière de Jizan , un garde-frontière saoudien a été tué et sept blessés lorsque leur patrouille a été touchée par un bombardement depuis le Yémen, a annoncé le ministère de l'Intérieur, cité dimanche par l'agence SPA.
   

Sur le terrain

Selon notre chaine al-Manar, plus de 10 raids ont été perpétrés depuis le matin de ce dimanche contre plusieurs régions yéménites :

dont la ville de Saada où les raids ont bombardé le siège de la Banque yéménite de la construction, le marché Jayyach et al-Saïfi, le siège du tribunal de Saada et Sahar, et deux camps de la garde nationale et de la police militaire. Ainsi qu’à Taez, où la citadelle du Caire a été  visée.

 

Selon al-Mayadeen, 7 yéménites, dont le directeur du centre de protection de l’enfance  ont été tués dans des raids aériens saoudiens contre des régions frontalières à Hajjat. Ils s'ajoutent aux 15 autres qui avaient été abattus depuis samedi. 

Toujours d'après cette chaine panarabe, l'aviation saoudienne a pour la première fois bombardé la radio à Saada, fief de l'organisation houthie Ansarullah.

Il est question dans ce gouvernorat frontalier avec l'Arabie saoudite de plus de 617 yéménites qui ont été tués et blessés dans l'offensive saoudienne entre le 25 mars et le 1er mai, selon un décompte du directeur des urgences de cette province, révélé pour l'agence yéménite Khabar News.

Les autres régions qui ont fait l’objet de raids saoudiens sont : le camp de la sécurité centrale, les deux montagnes Annahidine et Faj-Attane à Sanaa, ainsi que les régions de Manazleh, Mazrek, et le marchee al-Khafaji à Saada.

Une série de raids a frappé une énième fois  le barrage de Ma’reb et l’entourage de l’aeroport d’Aden, au sud du pays.

 

Nouvelles accusations de HRW
   
L'organisation Human Rights Watch (HRW) a de nouveau accusé dimanche la coalition arabe intervenant au Yémen sous commandement saoudien d'utiliser des armes à sous-munitions.
   
HRW, dont le siège est à New York, a cité au moins deux cas de civils victimes de ces armes prohibées par un traité international.
Le 27 avril près du village d'al-Amar, dans la région rebelle de Saada (nord du Yémen), au moins deux civils ont été blessés par une bombe à sous-munitions larguée par un avion.
   
Et le 29 avril dans le village de Baqim, près de la frontière saoudienne, quatre civils, dont un garçon de 10 ans, ont été blessés lorsque des sous-munitions ont explosé après coup, a ajouté l'organisation dans un communiqué.
   
Human Rights Watch a mentionné deux autres raids le 23 mai, toujours dans la région de Saada, où de telles bombes ont été utilisées sans faire de victimes. "Mais des sous-munitions qui n'explosent pas immédiatement ont la capacité de blesser et de tuer ceux qui les touchent après coup", a rappelé HRW.
   
La coalition dirigée par l'Arabie saoudite "doit reconnaître que l'utilisation de sous-munitions interdites a toutes les chances de nuire aux civils", en particulier aux enfants, a déclaré Ole Solvang, chercheur à HRW.
   
Le 3 mai, Human Rights Watch avait déjà accusé la coalition d'utiliser, dans sa campagne aérienne au Yémen contre les militants du mouvement houthi Ansarullah des armes à sous-munitions fournies par les États-Unis.
   
Ces armes sont interdites par la Convention internationale sur les armes à sous-munitions (CCM),  adoptée en 2008 par 116 pays, mais pas par l'Arabie saoudite, les Etats-Unis et le Yémen.
   
Washington s'était alors défendu: "les Etats-Unis fournissent des armes à sous-munitions qui respectent la stricte condition d'exploser quasi-complètement" sur le champ, avait affirmé un représentant du Pentagone.
   
Quand elles n'explosent pas immédiatement, les dizaines de munitions contenues dans ces bombes deviennent de facto des mines susceptibles de tuer ou de mutiler des civils, et ce longtemps après leur lancement, accusent les organisations des droits de l'Homme.