19-04-2024 05:09 PM Jerusalem Timing

« Les prétextes occidentaux ne cesseront jamais », l’Imam Khamenei sceptique

« Les prétextes occidentaux ne cesseront jamais », l’Imam Khamenei sceptique

Le numéro un iranien a toujours soupçonné les puissances occidentales de ne pas vouloir parvenir à un accord avec l’Iran

Le guide suprême de la révolution islamique en Iran l’imam Ali Khamenei  n’a jamais caché son scepticisme quant à la conclusion d’un accord sur le programme nucléaire de son pays avec les puissances occidentales, en échange de la suspension des sanctions.

Dès le début des négociations, voire avant, il était persuadé que les accusations et les soupçons occidentaux sur les supposées dimensions militaires du programme nucléaire iranien ne sont que des prétextes pour harceler l’Iran, et le mettre sous haute pression, et le sanctionner pour réprimer ses visées indépendantistes et son soutien infaillible à la cause palestinienne.
Une fois consommés, d’autres prétextes seront brandis.

Au bout de 20 mois de négociations ardues qui devraient se clore à la fin du mois de juin prochain, il défend toujours la même conviction,.

« Le feuilleton des prétextes de l’Occident, des Etats-Unis et des sionistes ne cessera jamais. Il ne se limitera pas à la question nucléaire mais atteindra d’autres questions, comme celle des droits de l’homme qui devrait être soulevé prochainement », a-t-il affirmé ce mercredi, en accueillant des députés du Parlement iranien.

L’imam Khamenei a du intervenir alors que les négociateurs iraniens dans le dossier nucléaire ont fait récemment l'objet de critiques de la part de certains députés. Selon l’AFP, ils sont soupçonnés d’avoir fait des concessions trop importantes aux Occidentaux, notamment celle d'avoir accepté le principe d'inspections des sites militaires.

A plus d’une occasion, l’Imam Khamenei qui détient le pouvoir de ratifier ou d'arrêter les accords internationaux a fixé deux lignes rouges à ne pas franchir lors de la conclusion d’un accord : pas question d’inspecter les sites militaires, ni de rencontrer des scientifiques nucléaires iraniens.

Etant toutes deux perçues comme relevant la souveraineté nationale, la deuxième ligne sur les rencontres avec le scientifiques iraniens fait craindre des velléités de les liquider. Dans le passé, c’est après avoir donné la liste de leurs noms à l’AIEA que la vague de leurs assassinats a été déclenchée.        

Le scepticisme du numéro un iranien sur un éventuel accord est corroboré par les dernières positions françaises exprimées par le ministre des affaires étrangères, selon lequel Paris n’acceptera pas un accord sans inspection des sites militaires.     

"Il n'y aura pas d'acceptation (de l'accord) de la France s'il n'est pas clair qu'une vérification pourra être faite auprès de toutes les installations iraniennes, y compris les sites militaires", a déclaré M. Fabius devant les députés, rapporte l'AFP.

Les positions américaines, britaniques, et allemandes seraient-elles similaires à celle des français? Leur silence n'augure aucune différenciation entre elles.

Le 30 juin prochain devrait en principe donner le mot final. Quoiqu'un nouveau report est tout-à-fait probable, il ne fera que confirmer les doutes de l'imam Khamenei.