29-03-2024 04:03 AM Jerusalem Timing

Heurts entre étudiants et forces de l’ordre à Fès, une trentaine de blessés

Heurts entre étudiants et forces de l’ordre à Fès, une trentaine de blessés

Des heurts, marqués par des jets de pierre, ont éclaté avec la police et huit membres des forces de l’ordre ont été blessés "à des degrés divers".

Huit membres des forces de l'ordre et une vingtaine d'étudiants ont été blessés dans des heurts aux abords d'un tribunal de Fès, au Maroc, en marge d'un procès pour meurtre contre des militants d'extrême gauche, ont indiqué vendredi les autorités et un responsable d'ONG.

"Un groupe d'étudiants, dont certains encagoulés et d'autres munis d'armes
blanches et de bâtons", ont voulu s'approcher jeudi de la cour d'appel de Fès
(centre), où doit se tenir le procès d'étudiants poursuivis pour assassinat,
selon les autorités locales, citées par l'agence MAP.

Des heurts, marqués par des jets de pierre, ont éclaté avec la police et
huit membres des forces de l'ordre ont été blessés "à des degrés divers",
ont-elles ajouté. Des "véhicules de l'Etat" ont été endommagés.

Six personnes ont été arrêtées et "des investigations se poursuivent pour
identifier l'ensemble des personnes impliquées dans ces actes criminels",
a-t-on précisé.

Interrogé par l'AFP, un responsable local de l'Association marocaine des
droits humains (AMDH, indépendant), Mustapha Jebbour, a affirmé qu'une
"vingtaine" d'étudiants avaient également été blessés, "dont trois grièvement".

Il a évoqué de récentes tensions notamment liées à la condamnation au début
du mois de "cinq étudiants à des peines de prison pour manifestation non
autorisée".

  Quant au procès devant se dérouler devant la cour d'appel de Fès, il se
rapporte, d'après Jebbour, au meurtre d'un jeune homme survenu l'an dernier
lors de violents heurts entre étudiants islamistes et "bassistes", un terme
utilisé pour désigner les militants de la gauche radicale.

Abderrahim Hasnaoui, un étudiant de 21 ans, avait succombé à ses
blessures, entraînant un vif émoi sur fond de controverse autour de violences
récurrentes dans certaines universités marocaines.

Intervenant au Parlement, le ministre de l'Intérieur Mohamed Hassad avait
indiqué que plus de 120 étudiants avaient été interpellés durant l'année
scolaire 2013-14 pour violences, dont plus d'une cinquantaine à Fès.

Il avait aussi annoncé que les forces de l'ordre seraient désormais
autorisées à intervenir à leur initiative sur les campus, après avoir informé
l'université concernée.

  En décembre dernier, des affrontements entre étudiants grévistes et forces
de l'ordre sur un campus d'Oujda (nord-est) ont fait près de 100 blessés.