20-04-2024 04:15 AM Jerusalem Timing

Yémen: lettre d’Al-Houthi à l’émissaire onusien sur les violations saoudiennes

Yémen: lettre d’Al-Houthi à l’émissaire onusien sur les violations saoudiennes

Les Saoudiens et leurs alliés ont dès les premières heures de la trêve bombardé plusieurs régions yéménites.

Le directeur du bureau du chef d’Ansarullah, Sayed Abdel Malek Al-Houthi a envoyé une lettre à l’émissaire onusien pour le Yémen Ismaël Ould Cheikh, dans laquelle il met en exergue les violations saoudiennes de la trêve humanitaire entrée en vigueur mardi soir, a rapporté le correspondant d'AlManar.

M.Mahdi Machat a précisé que la partie saoudienne et ses alliés ont dès les premières heures de la trêve bombardé plusieurs régions yéménites notamment à Lahj, Abyan, Ras Omrane, et Saada.

Il a également fait état des violations commises par les miliciens pro-Saoudiens, en allusion aux forces du président démissionnaire, Abed Rabbo Mansour Hadi, réfugié en Arabie et aux miliciens du parti Al-Islah (frères musulmans) et ceux d’Al-Qaïda.

Ces miliciens ont eu à plusieurs reprises à des échanges de tirs sporadiques et à des attaques contre les bases contrôlées par l’armée et les forces d’Ansarullah dans les régions de Maareb, Chabwa ; Aden, Dahla, Sahil. Il a également fait état des actes de pillage et des assassinats à l’encontre des déplacés.

Cependant, il a évoqué la retenue dont fait preuve l’armée et les forces d’Ansarullahil face à ces violations.

M.Machat a dans ce contexte appelé l’ONU à exercer plus de pressions sur les Saoudiens et leurs alliés pour qu’ils s’engagent à respecter cette trêve, pour une période de cinq jours renouvelables.

Rappelons que la trêve est destinée à permettre l'acheminement des aides humanitaires à la population qui manque de tout.

Un avion d'aide de Médecins sans frontières et un autre de l'ONU ont atterri à l'aéroport international de Sanaa, où les vols ont repris progressivement après la réparation des dégâts, selon un responsable.

L’agression saoudo-américaine contre le Yémen a provoqué une grave crise humanitaire avec des coupures d'eau et d'électricité ainsi que des pénuries de nourriture, de carburant et de médicament.

Au moins 1.578 personnes, dont des centaines des femmes et d’enfants, ont été tuées et 6.504 blessées depuis la mi-mars, selon un dernier bilan de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS).