20-04-2024 11:12 AM Jerusalem Timing

Aucune poursuite contre le policier israélien qui a tué un Palestinien

Aucune poursuite contre le policier israélien qui a tué un Palestinien

Levée de l’interdiction à un juif extrémiste de se rendre à l’esplanade des mosquées

Deux informations venant de la Palestine occupée et qui auraient dû  en temps normal provoquer l’ire des arabes :
 

La première, malgré sa gravité n’a rien de nouveau: le policier israélien qui a tué le jeune palestinien Kheir Hamdane (22 ans) le mois de novembre dernier ne sera pas poursuivi.
La seconde, tout aussi gravissime est quant a elle bien prévue: l’extrémiste juif qui a été interdit de se rendre au troisième lieu saint de l’Islam, l’esplanade des mosquées, le site de la sainte mosquée d’al-Aqsa, a eu gain de cause, et a obtenu l’autorisation de s’y rendre… régulièrement..

 

Concernant l’affaire du jeune martyr palestinien de 22 ans, Kheir Hamdane, qui vivait dans les territoires palestiniens occupés de 1948, le département d'enquête de la police israélienne a annoncé avoir "décidé, avec l'accord du procureur de l'Etat, de clore le dossier d'enquête concernant le policier qui l’a tué, selon un communiqué publié mardi.
 

"Il n'a pas été possible de remettre en cause cette version (du policier) avec un degré de certitude suffisant pour engager un procès criminel", affirme l'organisme qui dépend du ministère israélien de la Justice.
 "Un tir en l'air de sommation ne l'a pas dissuadé. Dans ces circonstances, le policier a tiré vers (l'homme) pour le neutraliser et empêcher une possible agression contre un de ses collègues qui se trouvait à proximité", poursuit le texte.

Selon la version des forces de l'ordre, rapporte l’AFP, Kheir Hamdane s'était interposé lors de l'arrestation de l'un de ses proches pour une affaire de droit commun, menaçant les officiers avec un couteau.

Mais selon sa famille, Kheir a été "abattu de sang froid" par les policiers alors qu'il était en train de fuir.

Leur version est corroborée par la vidéo tournée par un témoin : elle montre bien le jeune palestinien, brandissant un couteau, mais il en donne des coups sur les portes du véhicule et non sur les policiers qui se trouvaient à l'intérieur.

Dès que les policiers en descendent, brandissant leur pistolet à bout portant, le jeune Kheir se rétracte, et fait marche arrière, avant d'essuyer plusieurs coups de feu, six selon la vidéo. A aucun moment il n'est question de tirs en l'air de sommation.

Il semble bien qu'à aucun moment Kheir ne constituait une menace aux policiers israéliens et sa mort est une exécution flagrante.


Youssef Jabarine, député d'opposition de la Liste arabe, désormais la troisième force au Parlement israélien, a dénoncé "une décision révoltante et scandaleuse (...) qui résulte directement d'une politique de la gâchette facile contre les citoyens arabes".

Une politique aggravée par l’impunité des policiers, militaires ou des colons israéliens qui tuent les civils palestiniens. Le contraire n’étant qu’une exception à la règle.
   

 

Visites, au 3ème lieu saint de l'islam, régulièrement

Cette disculpation du meurtrier d’un palestinien coïncide avec l’autorisation accordée à un militant extrémiste juif à se rendre sur l'esplanade des Mosquées, régulièrement, à Jérusalem al-Quds occupée

Yehuda Glick, qui milite pour que les juifs soient autorisés à prier sur l'esplanade des Mosquées –troisième lieu saint de l’islam -, avait été interdit de se rendre sur le site palestinien, par crainte d'être agressé.

Glick fait partie des juifs extrémistes qui revendiquent la mosquée d'al-Aqsa et l'esplanade comme étant l’emplacement de leur présumé temple de Salomon.

Sachant que quand bien même leurs croyances s'avéraient vraies, les Musulmans en seraient concernés, vu que Salomon est l’un des prophètes qu'ils vénèrent et son histoire est racontée dans le Saint Coran.
   
Glock a par la suite fait appel de cette interdiction devant un tribunal de Jérusalem qui lui a accordé mardi la permission de visiter l'esplanade une fois par mois, mais à la condition qu'il s'y rende sans caméra ni smartphone, ont indiqué ces sources.
La police israélienne fixera la date de la visite et ne la lui communiquera que 24 heures à l'avance et il n'aura pas le droit de s'exprimer à haute voix sur l'esplanade, ont-elles ajouté.
   
Yehuda Glick avait été atteint le 29 octobre à Jérusalem occupée de quatre balles tirées par un homme masqué qui avait pris la fuite. Il avait été hospitalisé pendant près d'un mois.
 

Autre signe de la gâchette facile : la police avait abattu ensuite son agresseur présumé, Mouataz Hijazi, un Palestinien de Jérusalem-Est occupée, après l’avoir assiégé sur le toit de l’une des maisons, alors qu’elle pouvait le blesser et le faire prisonnier, pour le traduire en justice.
   
 En temps normaux, ces deux événements auraient du susciter la colère des Arabes et les faire sortir dans les rues pour se solidariser avec le jeune martyr palestinien et menacer de représailles pour la sauvegarde de leur lieu saint.

Mais comme leurs dirigeants n’ont autre à faire que de nourrir l’animosité contre la République islamique en Iran, et à tourner leur machine de guerre contre les peuples arabes, ils laissent l’ennemi israélien en faire à sa guise. D’ailleurs, celui-ci semble en être bien conscient .