29-03-2024 10:00 AM Jerusalem Timing

Manille accuse Pékin de prendre "de facto le contrôle" de la mer de Chine

Manille accuse Pékin de prendre

Il s’agit d’une route maritime de première importance pour l’approvisionnement de la région. Cette mer est aussi susceptible de receler d’importantes réserves pétrolières et gazières.

Pékin est sur le point de prendre "de facto le contrôle" de la mer de Chine méridionale, ont accusé dimanche les Philippines, appelant les autres pays d'Asie du Sud-est à "enfin se mobiliser" face à ce puissant voisin.

Le Vietnam, la Malaisie, les Philippines et le sultanat de Brunei revendiquent la souveraineté de certaines parties de la stratégique mer de Chine méridionale, mais Pékin les revendique presque toutes et montre ses muscles, suscitant des préoccupations dans la région et au delà.

"(La Chine) est sur le point de consolider de facto le contrôle de la mer de Chine méridionale", a déclaré le ministre philippin des Affaires étrangères, Albert del Rosario, face à ses homologues d'Asie du Sud-Est participant à une réunion annuelle de l'ASEAN à Kuala Lumpur.
"Les problèmes posés par ces vastes revendications sont réels et ne peuvent pas être ignorés ou niés", a-t-il ajouté, selon une transcription de ses déclarations, mettant en garde contre des implications géopolitiques "urgentes et considérables".

Manille avait dénoncé en début de semaine "l'agressivité" chinoise en mer de Chine méridionale, et le président philippin avait lui déclaré à l'AFP le 14 avril que les revendications de Pékin devraient faire peur à la communauté internationale.

Des photos satellites publiées par un think-tank américain ont révélé récemment que la Chine procédait en particulier à des travaux de remblaiement massifs sur des récifs coralliens. Ces images montraient ainsi d'importantes opérations d'agrandissement d'un îlot et l'aménagement de ports artificiels sur des récifs des îles Spratleys.

La Chine revendique la souveraineté de la plus grande partie de la mer de Chine méridionale, y compris sur des zones proches des côtes d'autres pays asiatiques.


Il s'agit d'une route maritime de première importance pour l'approvisionnement de la région. Cette mer est aussi susceptible de receler d'importantes réserves pétrolières et gazières.

Pékin fonde sa revendication sur des cartes remontant aux années 1940.

Les Spratleys attisent la convoitise de plusieurs autres pays --Philippines, Vietnam, Brunei, Malaisie et Taïwan-- depuis des décennies.