26-04-2024 01:59 PM Jerusalem Timing

Les actions des autorités françaises s’inscrivent dans une politique "suiviste"

Les actions des autorités françaises s’inscrivent dans une politique

Selon le docteur français en histoire contemporaine,Frédéric Pichon, la France «porte une responsabilité dans l’aggravation du conflit» dans la région.

Après l’interview du président syrien Bachar Al-Assad sur la chaîne de télévision France 2, le spécialiste de géopolitique et notamment de la crise syrienne, Frédéric Pichon, décrypte pour RT le discours de l’homme fort de Damas.

D’après Frédéric Pichon, il ne vaut pas la peine d’accuser Bachar Al-Assad d’être totalement responsable des combats qui se déroulent en Syrie car la France, notamment, «porte une responsabilité dans l’aggravation du conflit» dans la région.

Selon le docteur en histoire contemporaine, Paris ne mène pas sa propre politique au Moyen Orient. «Le fait est que toutes les actions des autorités françaises s’inscrivent dans une politique "suiviste" alignée, d’un côté sur les Etats-Unis qui se sont rapprochés de l’Iran, et de l’autre, sur la politique saoudienne, en ce qui concerne les livraisons d’armes», explique-t-il.

De plus, Frédéric Pichon estime que les propos tenus par le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius en 2013 au sein de l’ONU, qui prévoyaient la réprobation du régime de Bachar Al-Assad, donnent une connotation morale, ou plutôt immorale, à ce qui s’est passé par la suite en Syrie.

«Il ne faut pas oublier, en outre, qu’en 2013 la France avait livré des armes à la Syrie. On disait, qu’elles "tomberaient dans de bonnes mains" chez les rebelles démocrates, laïques... Mais, on a pris ce désir pour la réalité», poursuit le spécialiste qui déplore que personne n’ait tenu compte des avertissements qui avaient été prononcés à l’époque.

Pour finir, ces armes ont finalement été récupérées par des groupes terroristes comme Al-Nosra ou Daesh. «Il se pourrait que la France doive maintenant être interrogée sur la légitimité de ce type d’actions sur le plan du droit international», conclut Frédéric Pichon.

 

Source: Russia Today