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Lorsque l’ASL a organisé l’enlèvement sous fausse bannière d’un journaliste US

Lorsque l’ASL a organisé l’enlèvement sous fausse bannière d’un journaliste US

Les coups montés des rebelles syriens n’ont pas tous été dévoilés.

C’était un 13 décembre 2012, lorsque le journaliste américain travaillant pour la NBC, Richard Engel, ainsi que 5 de ses collègues ont été enlevés et transportés près de la ville de Ma'arrat Misrin (nord-ouest)

Une fois libérés, cinq jours plus tard, le 18 décembre, Engel s’est mis à accuser « des groupes fidèles » au président syrien Bachar al-Assad d’être derrière son rapt, "les Shabbihas" en particulier, (terme qui veut dire les voyous, et qui a été utilisé par les rebelles pros occidentaux pour diaboliser les syriens qui soutiennent le pouvoir syrien ou ceux qui travaillaient dans les institutions étatiques).

Au cours de l’une de ses nombreuses interventions, Engel a décrit comment il se trouvait dans une zone pro rebelle, voyageant avec un commandant rebelle et son équipe, quand ils sont tombés dans une embuscade montée par des gens du gouvernement: «Nous savions que c’était le gouvernement grâce à ce qu’ils disaient», s’était-il alors contenté de signaler comme preuve à l’identité de ses ravisseurs, et qui étaient selon sa description détaillée de ses ravisseurs, «entraînés en Iran, et recrutés par le Hezbollah ».

Lors de leur soi-disant enlèvement, une vidéo postée sur You Tube a montré les membres de l'équipe adossé à un mur sur lequel étaient inscrites des inscriptions sur l'imam Ali, pour mieux accuser les chiites, ou des propos comme "c'est Assad ou nous brûlons le pays".

 

Il a raconté aussi comment le commandant rebelle a essayé, de manière héroïque, de sauver leurs vies en sacrifiant la sienne, mais sans résultat. Alors que « les forces pro gouvernementales ont brutalisé, torturé et menacé les journalistes et ont même exécuté certains rebelles ».[…]
Tout cela s’est terminé, raconte Engel, quand ses ravisseurs sont tombés accidentellement sur un barrage ou les rebelles ont tué les ravisseurs et libéré les journalistes en les traitant avec beaucoup de compassion.

Aujourd’hui, 28 mois plus tard,  Engel revient sur tous ses témoignages : il se dit persuadé que ceux qui l’avaient enlevé sont un groupuscule de la milice soutenue par l’Occident de l’Armée syrienne libre.
"Le mouvement qui nous a enlevés était sunnite et non chiite", a affirmé le journaliste Engel dans un communiqué publié mercredi soir sur le site de NBC.
Selon M. Engel, cette erreur est le fruit d'une "ruse sophistiquée" de ses ravisseurs, désireux de leur faire croire qu'ils étaient aux mains de miliciens pro-Assad.
Engel n’explique pas le but de cette ruse.


Ce retournement de position improviste intervient au lendemain de révélations faites par le quotidien américain New York Times, selon lequel l'équipe d'Engel a probablement été enlevée par un groupe de rebelles sunnites liés à l'Armée syrienne libre (ASL).
Il s’agirait de la Brigade des Faucons du nord d'Idleb, selon le New York Times, mais l'équipe de télévision aurait été libérée par un autre groupe de rebelles nommé Ahrar al-Cham (proche d’Al-Qaïda).



Plus encore affirme le New York Times, des cadres de NBC avaient dès le début des preuves que les ravisseurs réels faisaient partie de milices « criminelles sunnites affiliées à l’Armée syrienne libre, l’alliance lâche de rebelles opposés à M. Assad ».

Cette histoire montée de toutes pièces révèle une méthode d’action chère aux rebelles depuis le début de l’insurrection : celle de commettre des massacres, des rapts ou autres, et de les attribuer au pouvoir syrien dans le but de le diaboliser ou de provoquer une intervention militaire.

L’on a constaté entre autre que ce genre d’opérations avait lieu à la veille d’une rencontre du Conseil de sécurité.  

L’une de ces histoires la plus emblématiques demeure l’attaque chimique en aout 2013 contre la Ghouta orientale, perpétrée à pic le premier jour d’une visite d’une délégation de l’ONU, et attribuée à l’armée syrienne.

Elle aurait du constituer un prétexte pour une intervention  américaine en Syrie. On connait la suite…