25-04-2024 05:55 PM Jerusalem Timing

Sayed Hassan Nasrallah, secrétaire général du mouvement de libération arabe!

Sayed Hassan Nasrallah, secrétaire général du mouvement de libération arabe!

La doctrine wahhabite a été implantée dans la région pour servir d’outil au projet américano-occidental.

 Depuis les années 60 du siècle dernier, la voix de la vérité n'a pas retenti dans le monde arabe comme ce fut le cas vendredi dernier, lors du rassemblement organisé dans la Banlieue Sud de Beyrouth en solidarité avec le Yémen.

Sayed Hassan Nasrallah, secrétaire général du Hezbollah, a déterminé clairement et avec une grande précision, la mission principale que le mouvement de libération nationale arabe doit accomplir, comme condition nécessaire pour vaincre le projet sioniste, la dépendance politique, l'arriération culturelle, le retard économique et social dans les pays arabes, et pour éradiquer le sectarisme, le confessionnalisme, l'apostasie et le terrorisme du monde arabo-islamique.

Le wahhabisme saoudien est né principalement sous forme d'organisation terroriste désertique à Nadjd, se basant sur une version religieuse qui rompt avec tout l'héritage de l'Islam civilisé. Il a éliminé toute forme de diversité confessionnelle, religieuse et culturelle, tissée par les sociétés arabo-islamiques au long de plusieurs siècles d'efforts humains.

Cette doctrine wahhabite est venue imposer une méthodologie puisée des "israélites", remplaçant Dieu "le tout-Miséricordieux et le Très-Miséricordieux" par un autre dieu similaire à Jéhovah, le dieu des soldats et de la mort. 

L'esprit de la haine envers la citoyenneté et de la rancune envers l'humanité s'est mélangé avec l'esprit de la conquête, du meurtre, de l'esclavagisme, pour mettre en place un "Etat" sans âme ni conscience, parrainé par les deux empires américain et britannique.

Ces dernières lui ont pavé la voie à la domination par la violence sanguinaire criminelle des régions les plus civilisées dans la péninsule arabe, notamment les provinces de l'Est, le Hedjaz, et les provinces yéménites (Najran, Jīzān, et Assir).

La question que les observateurs arabes omettent est: Qu'est-ce qui a poussé l'impérialisme, lui qui a insisté à déchirer le centre du nationalisme et de la civilisation arabe au Levant et en Irak, lors du complot de Sykes-Picot, à présenter son aide pour unifier les régions de la péninsule arabe sous le commandement des Saoud?

Cette formule d'unification imposée par la violence, n'était-elle pas un moyen convenable pour soumettre les régions en cours de développement dans la péninsule arabe, au régime du réactionnisme wahhabite désertique?


Vers la fin de la deuxième guerre Mondiale, le parrainage du régime saoudien est passé des Anglais à l'impérialisme américain. Riyad est devenu alors un centre pour comploter contre l'unité de l'Orient, l'unité syro-égyptienne, la révolution du Yémen, et le mouvement libérationniste d'Abdel Nasser.

Riyad fut derrière l'incitation des Américains et des Israéliens à frapper le  régime d'Abdel Nasser en Egypte en 1967. C'est lui aussi qui a fait fléchir politiquement le mouvement de libération de la Palestine, et qui a combattu toute tentative libérationniste, progressiste et tout projet de résistance dans le monde arabe, sans oublier le soutien au coup d'Etat de Sadat en Egypte. 

Les Anglais et les Américains ont vu dans le réactionnisme saoudien un outil stratégique pour réaliser quatre objectifs essentiels:

-    Contrôler le centre moral lié à l'Islam et l'exploiter pour répandre un esprit réactionniste takfiriste conforme à la vision religieuse raciste israélienne.

-    Piller le pétrole.

-    Saboter tout mouvement vers l'indépendance et le développement dans la région pétrolière.

-    Exploiter le régime saoudien et ses excédents financiers pour combattre le mouvement de libération arabe. 

Conformément à la stratégie impérialiste américaine, et sous son parrainage, les Saoud ont financé les mouvements religieux réactionnistes, comme les Frères musulmans, les réseaux de propagande wahhabite dans le monde arabo-islamique, et chez les minorités musulmanes dans le monde.

Ils ont réussi à mobiliser la plus grande armée de l'histoire pour combattre à l'époque l'Union soviétique en Afghanistan, et lancer l'organisation d'al-Qaida et d'autres mouvements salafistes pour les exploiter là où l'Occident désire, comme ce fut le cas de la guerre de la désintégration de la Yougoslavie.

Les Saoud étaient le centre de complot contre l'Etat irakien. Ils l'ont entrainé dans une longue guerre avec l'Iran, avant de l'abandonner et d'inciter le Koweit et les autres pays du Golfe à le frapper par la suite.

Ils ont assiégé l'Irak, ils l'ont occupé, l'ont détruit, ils ont infiltré sa résistance ensuite pour la désorienter et y implanter des milices wahhabites. Ils ont provoqué une guerre sectaire dans un pays qui a toujours été harmonieux et civilisé. Les Saoud sont les bailleurs de fonds d'al-Qaïda et de Daech en Irak.

Et depuis 2011, l'Arabie Saoudite –avec le Qatar, la Turquie, et les wahhabites du Golfe—mènent un génocide takfiriste, sectaire et terroriste contre l'Etat et la société syrienne.

Elle rejette toujours toute solution pour mettre fin à l'effusion du sang syrien. Elle s'allie avec Israël, implicitement et explicitement, contre l'axe de la résistance, sous le prétexte de la priorité de faire face au "danger iranien".

Les forces saoudiennes, baptisées "le bouclier du Golfe", répriment le peuple pacifique du Bahreïn depuis quatre ans, et répriment les chiites patriotiques et civilisés de la péninsule arabe.

Et depuis trois semaines, elles mènent un génocide contre le peuple yéménite pour l'empêcher de se libérer et de progresser. Il s'agit d'une opération historique qui pourrait inverser les équations géopolitiques dans la péninsule arabe.

ça suffit! a dit le secrétaire général du Hezbollah, Sayed Hassan Nasrallah. Par cette position, Sayed a marqué la fin de quarante ans de mutisme face aux crimes des Saoud, à leurs réseaux politiques, religieux, financiers, médiatiques et terroristes. 

S'il existe parmi ceux qui prétendent faire partie des mouvances de gauche, libérales ou nationalistes, des gens qui sont soumis à ces réseaux, il n'est plus permis aux forces démocratiques et nationalistes d'hésiter dans l'adoption de la mission proposée par Sayed Nasrallah.

Ce Sayed n'est plus secrétaire général du Hezbollah, mais secrétaire général de la prochaine étape du mouvement de libération nationaliste arabe!

En plus de la définition de la mission centrale pour la libération arabe, Sayed Nasrallah a admis la diversité des forces de la résistance au Liban (Hezbollah, Amal, le front de la résistance—le nationnalise communiste), et a fait l'éloge des Arabes, de leur histoire, de leur race, de leurs tribus et de leurs caractéristiques avant et après l'avènement de l'Islam. Il a fait l'éloge de la population du Yémen, l'origine des arabes, et remercié la Syrie pour sa ténacité face aux troupes du terrorisme.  

Source: Traduit du site al-Akhbar