29-03-2024 10:17 AM Jerusalem Timing

Les mensonges de l’Arabie qui veut aider le Yémen!

Les mensonges de l’Arabie qui veut aider le Yémen!

Au fur et à mesure que le conflit se poursuit, les conséquences des bombardements et des combats deviennent de plus en plus lourdes pour les civils.

  Jour après jour, les allégations mensongères de l'Arabie Saoudite et du porte-parole de la coalition qui mène l'offensive contre le Yémen se révèlent au public. Alors qu'Ahmad Assiri prétend que les frappes de la coalition sont "précises et ponctuelles", et qu'elles visent les repaires du mouvement Ansarullah, des internautes yéménites ont posté des vidéos  sur les pages de socialisation, montrant les véritables cibles bombardées par l'Arabie Saoudite.

"Regardez les déclarations mensongères d'Assiri qui a prétendu avoir détruit un dépôt d'armes. Cette vidéo confirme que la cible bombardée n'est autre qu'un dépôt d'approvisionnement en aliments réservés aux volailles", souligne un activiste yéménite.

Une autre vidéo montre la destruction de la mosquée du cheikh Mohsen Abou Nashtan à Arhab.

La coalition américano-saoudienne a bombardé aussi des équipements d'une compagnie routière à Hidan, des unités résidentielles à Taëz et des hôpitaux. Les bombardements visent surtout les civils, première victime de cette guerre atroce.
 
Armes prohibées

A la quatrième semaine de son offensive, la coalition américano-saoudienne a utilisé des armes dangereuses contre la population à Sanaa. Des centaines de citoyens ont été transportés aux hôpitaux de la ville pour des cas d'asphyxie, alors que des appels ont été lancés pour mener une enquête rapide afin de dévoiler la nature des armes utilisées.

L'aviation saoudienne a mené cinq raids contre un marché populaire et des commerces dans la ville de Saada au nord du Yémen. Des citoyens yéménites, interviewés par le correspondant de la chaine de télévision al-Manar à Sanaa, ont dénoncé un massacre saoudien ne distinguant entre mosquées, maisons, et commerces.

A Abyan, les avions saoudiens ont mené dix raids contre le terrain de 22 mai, et bombardé le palais présidentiel à Taëz et le camp proche des forces armées spéciales.

Combats contre al-Qaïda

Ces bombardements méthodologiques contre l'infrastructure du Yémen n'ont pas fléchi l'armée yéménite et les comités populaires de poursuivre leur combat contre la présence du groupe terroriste d'al-Qaïda et les forces fidèles au président sortant Abed Hadi Mansour Rabbo à Abyan.
Les miliciens d'al-Qaïda ont été délogés aussi de plusieurs régions de la province de Ma'rib.

Version AFP:

L'agence France Presse, qui adopte la position saoudienne des faits, occulte les frappes contre les civils et prétend que les raids saoudiens ne font que des morts parmi les houthis.

Selon l'AFP, les combats se concentraient dimanche dans quatre villes du sud du pays. Les derniers affrontements et raids aériens ont fait au moins 44 morts, selon un bilan dimanche en milieu de journée.

Les combats les plus meurtriers se sont produits dans la nuit à Taëz, grande ville du sud-ouest. A Aden, deuxième ville du Yémen, les combats n'ont pas cessé pendant la nuit.
   
 Aide saoudienne attendue!

Alors que Riyad a détruit presque toute l'infrastructure du Yémen, elle a promis de fournir 274 millions de dollars pour couvrir la totalité des aides nécessaires à ce pays le plus pauvre de la péninsule arabe!

Le porte-parole de la coalition, le général de brigade Ahmed Assiri, a promis la mise en place, dans les prochains jours, d'un pont maritime pour l'acheminement de l'aide.

L'opération devrait être possible après la décision de Djibouti d'"ouvrir ses eaux territoriales et son espace aérien" aux forces de la coalition, a-t-il ajouté.

   Au fur et à mesure que le conflit se poursuit, les conséquences des bombardements et des combats deviennent de plus en plus lourdes pour les civils.

Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a déploré un manque cruel de médicaments, d'aliments et de carburant.
   Entre 120.000 et 150.000 personnes ont été déplacées à l'intérieur du Yémen par les combats en cours, alors qu'il y avait déjà plus de 300.000 déplacés avant la crise actuelle, selon le Haut-Commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR).


Source: Manar, AFP