29-03-2024 05:10 PM Jerusalem Timing

Le doyen des prisonniers jugé pour avoir révélé les liens d’Israël avec le Nosra

Le doyen des prisonniers jugé pour avoir révélé les liens d’Israël avec le Nosra

Durant ses deux années de liberté, Sedki al-Makit n’a cessé de rappeler que Le Golan est syrien et doit être restitué à la Syrie.

« Israël soutient le front al-Nosra terroriste », s’entête à répéter le doyen des prisonniers syriens dans les geôles israéliennes, Sedki al-Makit,  arrêté une deuxième fois dans la ville du Golan syrien occupé par Israë, Majdel-Chams et jugé devant le Tribunal central de Nazareth.

L’accusation qui lui est attribuée, «  espionner pour le compte des renseignements syriens » n’a rien à voir avec la réalité. Al-Maket est persuadé que la véritable raison de son jugement est qu’il a dévoilé les liens étroits entre l’entité sioniste et la branche d’Al-Qaïda en Syrie.

Après avoir lancé une énième fois, comme il le fait chaque fois qu’il fait son apparition au tribunal, « Israël soutient le front al-Nosra », il a levé les mains, menottées, tout en lançant son salut à l’armée et au peuple syriens aini qu'au président Bachar al-Assad.

Son chef d’accusations bien chargé comprend les griefs suivants : « espionnage », « espionnage exagéré », « contact avec un agent étranger », « contact avec des services de renseignements ennemis en temps de guerre », « soutien à une organisation terroriste ».

Il comporte aussi une clause secrète, don l’existence a été révélée par  le tribunal qui a refusé d’en dévoiler la teneur, même pour ses deux avocats.

Mais pour les habitants des régions du Golan occupé, ces accusations n’ont aucun fondement. Tous savent que la raison pour laquelle il a été arrêté de nouveau, après avoir été libéré au bout de 17 années  d’emprisonnement (1985-2012) est sans aucun doute la nature des activités qu’il a exercées durant ces deux dernières années.

Ayant appris rapidement l’utilisation d’internet, il s’est créé un compte sur Facebook et l’a utilisé pour y poster des photos qu’il a prises pour les villages du Golan qui ont été détruits par l’ennemi sioniste pour construite à leur place des colonies juives. Al-Maket ne ratait jamais l’occasion de rappeler aux Golanais de refuser l’identité israélienne et de rester attachés à l’identité syrienne.

Il était aussi connu pour être un fervent partisan du Hezbollah et de Bachar al-Assad, et qu’il croyait fervemment que le plateau du Golan est syrien et qu’il faut restituer à la Syrie.
 
Selon lui, toute personne originaire du Golan détenant la nationalité israélienne n’est qu’un traitre.

Selon les sources de la police israélienne, al-Maket a reconnu toutes les accusations qui lui ont été attribuées et en a même discuté de point de vue idéologique.

Son dernier post sur Facebook, la veille de son arrestation a a rappelé aux habitants du Golan de la date à laquelle ils ont chassé l’ancien président israélien Shimon Perez de Majdel-Chams : c’était un 25 février 1985.

En plus, le doyen des prisonniers syriens s’était aussi employé durant les derniers mois de sa liberté pour révéler et documenter, preuves à l’appui, les liens étroits tissés entre l’armée israélienne et le front al-Nosra, via des indices sonores et illustrés.

Et ce avant que les Nations Unies n’en fassent la révélation, en se basant sur des rapports réalisés par l’ANDOF.

A plusieurs reprises, il a traqué les blessés du Nosra qui combattaient l’armée syrienne vers les hôpitaux israéliens où ils étaient soignés.

C’est lui qui  a pris quelques uns d’entre eux en photos, de l’intérieur  de l’hôpital israélien à Safad.

Avec une caméra pour amateurs, il a filmé en séquence vidéo une rencontre entre des officiers de l’armée israélienne avec un certain nombre de terroristes sur la position-85 dans le secteur sud de Quneitra. Cette position servait dans la passé de base pour les forces de l’ONU, avant d’être conquise par le Nosra le mois de juin dernier. Sa vidéo a été diffusée par la télévision syrienne et a fortement embarrassé les israéliens. Depuis al-Maket est devenu une source d’embarras pour les services de sécurités israéliens.

«  La liste d’accusations de Sedki est bourrée de mensonges et il n’a jamais collaboré sécuritaire ment  avec qui que ce soit. Mais il s’est employé pour dévoiler le rôle d’Israël pour soutenir les terroristes et l’a propagé publiquement sur internet. Le fait qu’il ait contacté le représentant de la Syrie à l’ONU Bachar al-Jaafari n’a rien d’un acte sécuritaire », a assuré une source bien informée du dossier juridique d’al-Maket pour al-Akhbar.
Le but de ces allégations étant de l’emprisonner le plus longtemps possible.

Al-Akhbar a été informé que le ministre israélien de la défense Moshé Yaalon a sommé le tribunal de Nazareth , en fonction de la clause 318 du droit militaire de changer les deux avocats d’al-Maket, et de les remplacer par deux autres, plus admissibles de point de vue sécuritaire.

 

Traduit à partir d'al-Akhbar