20-04-2024 05:40 AM Jerusalem Timing

Amman a été "puni" pour avoir soutenu des miliciens contre Damas

Amman a été

"la Jordanie récolte les résultats de son soutien au terrorisme".

La presse syrienne estime mercredi qu'avec l'exécution de son pilote par le groupe Etat islamique (EI) - DAECH-, la Jordanie paie
le prix pour avoir laissé passer à sa frontière avec la Syrie des hommes armés venus combattre le régime de Damas.
 
"Le feu du groupe terroriste brûle la Jordanie après qu'Amman eut facilité, durant les quatre années du conflit en Syrie, l'entrée de milliers de salafistes à travers la frontière pour qu'ils combattent aux côtés des groupes armés contre l'armée syrienne", écrit le quotidien al-Watan, proche du pouvoir.
   
Le journal al-Baas juge aussi que "la Jordanie récolte les résultats de son soutien au terrorisme".
   
Pour sa part, le ministère syrien des Affaires étrangères a condamné "le crime terroriste ignoble" perpétré par l'EI, et proposé aux autorités jordaniennes de coopérer pour lutter contre le terrorisme.
   
Le ministère syrien "appelle le gouvernement jordanien à coopérer (avec Damas) pour lutter contre le terrorisme incarné par le groupe Daech (l'acronyme en arabe de l'EI), le Front al-Nosra (branche syrienne d'Al-Qaïda), et les autres groupes liés à ces deux formations".
   
Quant à Khaled Khoja, il estime que les raids de la coalition internationale, dirigée par les Etats-Unis, sur Aïn al-Arab (Kobané en kurde)
ont prouvé qu'ils "ne peuvent pas éliminer le terrorisme sans coordination et coopération avec les principales factions rebelles (sur le terrain) et sans renforcer l'Armée syrienne libre (ASL) qui combat le régime d'Assad et l'EI et qui est sous-équipée et manque de ressources".
   
M. Khoja fait référence à une ville du nord du pays qui a été reprise récemment par des combattants kurdes, aidés par des frappes de la coalition, après des mois de combats avec l'EI.
   


Al-Azhar appelle à "tuer et crucifier les terroristes de l'EI"
   

Al-Azhar, l'une des plus prestigieuses institutions de l'islam sunnite basée en Egypte, a appelé à "tuer et crucifier" les "terroristes" du groupe Etat islamique (EI), après l'exécution mardi d'un pilote jordanien brûlé vif par cette organisation jihadiste.
   
L'EI, qui sévit en Irak et en Syrie, a diffusé mardi une vidéo présentée comme l'exécution du pilote de guerre jordanien, capturé en décembre et brûlé vif dans une cage, un acte qui a provoqué l'indignation de la communauté internationale.
   
Le grand Imam d'Al-Azhar, cheikh Ahmed al-Tayeb, a "vivement condamné (...) cet acte terroriste lâche, qui nécessite la punition prévue dans le Coran pour ces agresseurs corrompus qui combattent Dieu et son prophète: la mort, la crucifixion ou l'amputation de leurs mains et de leurs pieds" d'après un communiqué d'Al-Azhar rendu public dans la nuit de mardi à mercredi.
   
   


Les pays arabes du Golfe et l'Iran fustigent le meurtre d'un Jordanien par l'EI


Les monarchies arabes du Golfe et l'Iran ont très fermement condamné mercredi le meurtre d'un pilote militaire jordanien, revendiqué par l'organisation de l'Etat islamique (EI) qui a diffusé une vidéo montrant l'exécution du pilote, brulé vif dans une cage.
   
Les actes de l'EI "sont un mal qui doit être éradiqué par les sociétés civilisées sans plus attendre," a déclaré le ministre des affaires étrangères des Emirats arabes unis, Abdallah Ben Zayed Al-Nahyane, à l'agence de presse officielle WAM, exhortant les sociétés musulmanes à "défendre l'islam de ces attaques et actes qui ont pour but de trahir ses nobles valeurs".
   
En Arabie saoudite, une source officielle citée par l'agence de presse d'Etat a estimé qu'un tel acte ne peut avoir été commis que par "des ennemis de l'Islam".
   
Le régime des alSaoud a réaffirmé "son engagement à lutter contre cette idéologie faussée et les organisations extrémistes qui se tiennent derrière elle" a ajouté la source, exhortant "la communauté internationale à intensifier ses efforts pour combattre le terrorisme".
   
L'Arabie saoudite, comme la Jordanie, fait partie de la coalition internationale anti-jihadistes menée par les Etats-Unis, qui tente de freiner l'expansion de l'EI en lançant des frappes en Irak et en Syrie.
   
Le Bahreïn comme le Koweït ont estimé que de telles exactions sont aussi des affronts à l'islam et à "toutes les religions", tandis que le Qatar a, dans un communiqué publié sur le site internet de l'agence de presse officielle, a exprimé sa solidarité avec le royaume hachémite et présenté ses condoléances à la famille de Maaz Al-Kassasbeh, le pilote assassiné.
   
L'Iran  a qualifié le meurtre du militaire jordanien par des extrémistes sunnites de "inhumain et anti-islamique", et exprimé sa sympathie pour la famille, la Jordanie et son peuple.



Amman exécute trois terroristes takfiris


Amman, qui avait promis une réponse "terrible" ), a procédé à l'exécution mercredi à l'aube de deux takfiristes condamnés à mort, dont une Irakienne réclamée par l'EI.
   

Sajida al-Rishawi, condamnée à mort pour sa participation à des attentats meurtriers en 2005 à Amman, et un autre Irakien, Ziad Karbouli, un responsable d'Al-Qaïda, ont été exécutés à 04H00 locales (02H00 GMT), a dit à l'AFP le porte-parole du gouvernement, Mohammad Momani. Selon la chaine alArabya alHadath, al-Rishawi était la soeur de l'un des cadres de Daech.
   
Ce dernier  avait dit ces derniers jours qu'il laisserait la vie sauve au soldat Maaz al-Kassasbeh si Amman relâchait l'Irakienne mais les autorités jordaniennes réclamaient d'abord des preuves de vie de leur pilote.
 
   
Quelques heures après avoir condamné la "barbarie" des jihadistes, le président américain Barack Obama, dont le pays mène une coalition internationale en guerre contre l'EI en Syrie et en Irak, a reçu le roi Abdallah II de Jordanie à la Maison Blanche.
 
 "Le président et le roi Abdallah ont réaffirmé que l'abominable meurtre de ce courageux Jordanien ne servira qu'à renforcer la détermination de la communauté internationale à détruire l'EI", a déclaré un porte-parole officiel américain, à l'issue de cette entrevue.
   

   

Avec AFP