29-03-2024 09:01 AM Jerusalem Timing

Le Rouble y survivra !

Le Rouble y survivra !

Selon les dernières informations qui datent du 4 décembre, les réserves de la Russie se montent encore à 416 Milliards de dollars.

Un vent de panique souffle sur le monde. Les boursiers ne savent plus à quel saint se vouer pour joindre les deux bouts parce que les valeurs s’effondrent et le gaz de schiste s’avère être aussi dangereux qu’inefficace. On ne sait plus si on peut faire commerce ou pas avec la Russie et tous les politologues crient à l’unisson leur désarroi face à la crise ukrainienne où les méchants à la croix gammée continuent de détruite les immeubles de Donetsk par pans entiers.

Une chose est cependant sure : la note va s’avérer salée, surtout en tenant compte des accrochages avec l’islam qui demande un minimum de décence et respect comme l’une des plus grandes religions du monde. La vie ne fait qu’empirer et l’endettement de la France augmente. La Russie, elle, cherche à s’attirer les bonnes grâces de sa zone d’attrait naturelle c’est-à-dire les Etats membres de l’Organisation de Coopération de Shanghai en jetant son dévolu aussi sur la Turquie, pourtant membre de l’OTAN.

Dans cette conjoncture instable et à très haut risque d’une guerre mondiale le banquier international suisse, membre du Conseil d’Administration de la Banque Odier et Lombard, docteur ès sciences géopolitiques Arnaud Leclercq, fin fleurent de la haute finance, nous raconte sa vision de la bataille monétaire engagée entre l’Est et l’Ouest du même continent.

Spoutnik. Faites-nous part, s’il vous plaît, de votre analyse de la situation financière de la Russie face à une Europe bardée des sanctions antirusses ?

Arnaud Leclercq. Concernant le rouble il y a une chute qui est dramatique ! Il y a une combinaison de facteurs- dans un premier temps, les sanctions. Et cela a suscité sur le marché, chez beaucoup d’investisseurs une perte de confiance dans la Russie ! Et c’est surtout le prix du pétrole qui provoque cette chute. La Banque Centrale est assez bien intervenue au début, avec beaucoup de sang-froid. Il y a eu un choc quand même le 15 décembre si vous vous en souvenez : la Banque Centrale a décidé d’augmenter ses taux d’intérêt à 6,5% ce qui a provoqué un vent de panique qui a été perçu comme tel et qui n’a pas aidé.

Alors c’est vrai que dans un avenir proche, à moins que certains de ces facteurs que je viens d’indiquer, comme le prix du pétrole, ou le volume du PIB ne changent… Mais bien malheureusement, il n’y a pas de raison pour qu’il y ait une reprise du rouble vers plus de fermeté.

Le Forum Economique Mondial de Davos (WEF) est décidément de toutes les guerres. Ainsi donc Shimon Peres y a déclaré qu’il comptait bien reprendre le chemin de dialogue avec les Palestiniens. Mais les membres honorables de cet organisme international ne savent toujours pas comment ils peuvent réagir à l’attitude de la Russie qui entend faire connaître sa propre approche politique.

Arnaud Leclercq. Selon les dernières informations qui datent du 4 décembre, les réserves de la Russie se montent encore à 416 Milliards de dollars. Donc la Russie est, certes, dans une situation économique difficile ; c’est la période des vaches maigres comme l’a dit le premier ministre Medvedev ! Néanmoins il y a certains éléments qui restent encore favorables : le niveau d’endettement de l’Etat de Russie même en devises étrangères est très faible ce qui est plus inquiétant, c’est certaines sociétés, notamment dans le secteur énergétique, qui, elles, ont un niveau de dette, en dollars en règle générale, alors que leurs réserves sont en roubles.

Comme nous le savons tous la Russie finit toujours par s’en tirer, même quand la situation est au plus bas pour les intérêts nationaux du pays. Un jour, il y a déjà plus de 20 ans de cela, l’ambassadeur de France au Japon Dorin s’est prononcé dans ce sens : il a dit que la Russie vit toujours en situation périlleuse ; Le seul problème que cela fait un millier d’années qu’elle est dans cette situation sans succomber pour autant !