29-03-2024 04:11 PM Jerusalem Timing

De nouvelles sanctions US menaceraient un éventuel accord nucléaire (Zarif)

De nouvelles sanctions US menaceraient un éventuel accord nucléaire (Zarif)

"Si le Congrès américain devait adopter une norme alourdissant les sanctions notre Parlement répliquerait".

D'éventuelles nouvelles sanctions américaines contre l'Iran compromettraient un éventuel accord sur le nucléaire,  a averti vendredi à Davos le ministre des Affaires étrangères iranien Mohammad Javad Zarif, alors que des élus du Congrès américain poussent à de telles sanctions.

   "Nous avons un accord qui ouvre la possibilité d'atteindre un accord. Si quelqu'un devait le torpiller, il se retrouverait isolé par la communauté internationale, que ce soit le Congrès américain ou n'importe qui", a déclaré Zarif au forum de Davos, appelant "la communauté internationale à se dresser contre un processus qui déferait un acquis extrêmement important".

   De nombreux élus du Congrès américain poussent actuellement pour l'adoption d'une loi qui imposerait graduellement des sanctions nouvelles contre l'Iran en cas d'échec des négociations internationales en cours avec les grandes puissances, afin de faire pression sur Téhéran.

   Mais le président américain entend garder la main sur les pourparlers sans interférence du Congrès, et a menacé d'opposer son veto à toute législation relative à des sanctions contre l'Iran.

   "Si le Congrès américain devait adopter une norme (alourdissant les sanctions, ndlr), notre Parlement répliquerait", a cependant déclaré le ministre iranien.

   "Le président des Etats-Unis a le pouvoir de mettre son veto, mais notre Parlement prendra ses propres mesures de rétorsion, et notre constitution ne donne pas le pouvoir à notre président d'imposer son veto au Parlement", a-t-il averti, lors d'un débat devant des participants au forum économique mondial.

Chances d'un accord "au mieux de 50%
   
   Pour sa part, le porte-parole de l'exécutif américain Josh Earnest a estimé que les chances d'un accord avec l'Iran sur son programme nucléaire étaient "au mieux" de 50%.

La Maison Blanche a réaffirmé que les discussions prendraient du temps pour aboutir, mais qu'elles ne devraient pas être utilisées par l'Iran comme "un prétexte" pour relâcher la pression diplomatique.