29-03-2024 12:39 PM Jerusalem Timing

La Résistance au Golan : une nouvelle ère est née!

La Résistance au Golan : une nouvelle ère est née!

Comment Israël s’est allié avec al-Qaïda pour neutraliser le Golan syrien.

C’est adjugé, la Résistance se trouve désormais dans le Golan.

C’est le constat incontournable qui ressort du raid israélien perpétré dimanche dernier contre le convoi du Hezbollah dans le Golan syrien.

C’est ce qu’on appelle transformer la menace en opportunité, une règle d’or instaurée par le fondateur de la république islamique en Iran l’Imam Khomeiny.
La menace n’est autre que la guerre menée depuis plus de trois ans contre la Syrie, pierre angulaire du projet de l’axe de la résistance contre l’ennemi sioniste.

L’opportunité saisie : transformer ses kilomètres aux confins avec la Palestine occupée, dont le Golan occupé en front de confrontation contre l’ennemi sioniste.

Aussi bien le chef du Hezbollah  que le président syrien avaient menacé de le faire: Ouvrir le front syrien aux opérations de résistance pour restituer au moins le Golan occupé.

« Le front du Golan est ouvert. Il faut ouvrir la voie à la résistance populaire sur le front du Golan »,  a clamé Sayed Nasrallah en mai 2013.
«  Il y a des pressions populaires pour ouvrir le front du Golan à la résistance (...) Des jeunes arabes voudraient venir combattre Israël », a dit Assad dans un entretien avec la chaine de télévision al-Manar, quelques jours plus tard.

C’est une hantise éternelle pour Israël que de sécuriser toutes les frontières de la Palestine occupée. A l’instar des régions égyptiennes puis jordaniennes.

POur la Syrie, il s’était  accommodé du pacte de désengagement parrainé par les Nations Unies depuis 1974, et qui a totalement mis hors d’état de nuire l’Etat syrien.

En constituant un prolongement avec la frontière libanaise, et dont l’enchevêtrement topographique en fait presqu’une seule frontière, les hauteurs du Golan ont l’avantage de permettre de superviser et de surveiller les positions sensibles allant du sud de la capitale syrienne, jusqu’à la position al-Marsad et Jabal al-Cheikh (mont Haramoune)

Depuis l’éclatement de la crise en Syrie, l’ennemi sioniste a très tôt pris ses dispositions et précautions pour empêcher que cette zone ne devienne un foyer de résistance.
Pour ce faire, il s’est allié avec Al-Qaïda, à travers sa branche en Syrie, le front al-Nosra.

C’est cette milice qui était la plus puissante aussi bien à Quneitra, qu’à Deraa, le gouvernorat voisin. Elle l’est devenue encore plus grâce à l’aide israélienne, hospitalière d’abord, puis logistique, financière, et militaire directe.

Elle lui a bien rendu la pareille.

Dès le début, constate le chroniqueur du journal libanais al-Akhbar, « les terroristes ont procédé à une destruction méthodique du système antiaérien défensif de l’armée syrienne stationné dans cette région pour faire face à toute velléité d’attaque israélienne, ainsi que les sites  de surveillance précoce et les bataillons indépendants des premières lignes de défense syriennes comme les bataillons 61 et 90 ».

Il a aussi été question d’un rôle israélien dans la planification pour s’emparer de la position stratégique de « Tal al-Harat », avec l’aide de la CIA, détaille al-Akhbar.

Selon les medias israéliens, qui délient de plus en plus leur langue sur ce sujet, c’est le service de renseignements israélien Aman qui est chargé de ce dossier. Il le coordonne avec les renseignements jordaniens et œuvre pour unir tous les miliciens sous une seule bannière. Ses agents ont souvent été vus en compagnie des miliciens du Nosra au sud de Quneitra, surout à Saham al-Joulane, et Jabata al-Khachab.

Ni le gouvernement syrien, ni le Hezbollah n’ont un instant perdu d’œil cette collaboration grandissante entre leurs deux ennemis, sioniste et takfiriste et dont ils soupçonnaient dès le début des affinités militaires et stratégiques. Depuis les mises en garde de Sayed Nasrallah et de Bachar al-Assad, le moment J se faisait attendre pour lancer les opérations de résistance.

La tournée dimanche dernier du convoi du Hezbollah à Quneitra, en compagnie d’un général des Gardiens de la révolution islamique en Iran dans une mission d’inspection y est surement pour quelque chose.

D’autant que selon des sources syriennes bien informées, le chef de l’Unité al-Quds dans le corps des gardiens de la révolution le général Qassem Suleimani a visité depuis une dizaine de jours la Syrie et le Liban, rapporte al-Akhbar.

Pour le moment, les attentes israéliennes s’inquiètent surtout de  la riposte du Hezbollah et de l’Iran au raid israélien. S’agira-il d’une guerre, comme en 2006, d’une opération sécuritaire ponctuelle, à la frontière ou contre les intérêts israéliens, ou d’une opération contre un responsable sécuritaire israélien de taille.

De toutes les options, le lancement des opérations de résistance à partir du Golan syrien est certes la plus forte!!

Elle illustre un retournement de situation foudroyant. En voulant la sortir de l'axe de la résistance, la Syrie est devenue de nouveau une première ligne du combat contre l'entité sioniste! La magie s'est retournée contre le magicien!