26-04-2024 04:06 AM Jerusalem Timing

Arabie: la police attaque un village et tue 4 personnes dont un jeune garçon

Arabie: la police attaque un village et tue 4 personnes dont un jeune garçon

Le motif avancé par les autoritésa saoudiennes est le "terrorisme"

Les forces de l’ordre saoudiennes ont lancé une attaque contre un village chiite à l’est du royaume, al-Awwamiyyé, tué quatre personnes, et arrêté vingt autres, sous prétexte que ce sont des "terroristes" selon la version du ministère de l'Intérieur, rapportée par l’AFP.

Parmi les martyrs figure un jeune garçon, Thamer Al Rabii (voir photo à droite). Et parmi ceux qui ont été arrêtés figure un jeune garçon de 12 ans.

 Sur les comptes Twitter, des saoudiens de cette région ont indiqué que l’attaque de la police s’est faite dès six heures du matin, lorsque des blindés ont assiégé le village sous une couverture d’hélicoptères et de tirs de feu et d’explosions. (Voir vidéo) Ce qui a semé la panique parmi les villageois. Des activistes ont posté les photographies des dommages causés par l’attaque dans la localité. Dont des traces des tirs de feu sur les murs et les vitres des bâtiments.

En même temps, les forces de sécurité saoudiennes ont procédé à la destruction des terres agricoles qui entourent la localité et surtout à l’arrachement des palmiers au moyen de bulldozers.

Ce qui rappelle les destructions perpétrées par l’armée d’occupation israélienne en Palestine occupée, pour arracher entre autre les oliviers.

Selon la version officielle rapportée par l’AFP, citant le porte-parole du ministère dans un communiqué cité par l'agence officielle SPA la police a mené une opération dans le village de Awwamiyya pour arrêter des personnes impliquées dans la mort d'un membre des forces de sécurité, tué le 14 décembre par balle.

Lors de cette opération policière, "quatre des terroristes, dont le principal responsable des tirs sur le soldat Abdelaziz ben Ahmad al-Assiri, ont été tués" dans un échange de tirs, a expliqué le porte-parole, en précisant qu'un membre des forces de sécurité avait été blessé.

Bien entendu, aucun instance juridique n'aura à vérifier l'authenticité de ces accusations.

Awamiya, à l'ouest de la ville de Damam, a déjà été le théâtre de heurts entre manifestants de la minorité chiite et forces de sécurité.

En février, deux policiers et deux Saoudiens recherchés pour leur implication dans des troubles avaient été tués dans des échanges de coups de feu à Awamiya. D'autres attaques ont eu lieu dans ce village au cours des mois suivants.

Selon l’AFP, la minorité chiite d'Arabie saoudite qui se concentre surtout dans l'est du royaume, riche en pétrole est en proie à une vague de contestation qui réclame leurs droits politiques bafoués. Depuis 2011, les heurts ont fait une vingtaine de morts, principalement des jeunes chiites.

Toujours selon l’AFP, dans ce royaume « berceau du wahhabisme, version rigoriste de l'islam, les chiites se plaignent de discrimination et de marginalisation ».

En réalité, la péninsule arabe est dirigée depuis plus d'un siècle par la dynastie des Saoud  laquelle soumet le pays à un régime monarchique autoritaire qui n’admet aucune liberté politique à ses citoyens, ni à ses minorités.

Plusieurs condamnations à mort ont été prononcées par les tribunaux dans le royaume dans le cadre de ces protestations. L’une d’entre elles vise un éminent religieux, Cheikh Nimr qui a été condamné

a mort pour l’unique raison d’avoir revendiquée davantage de droit à la minorité chiite en Arabie et d’avoir défendu la révolution du peuple bahreïni.

 

Dans les medias arabe pro saoudiens, et occidentaux parfois, sont relayées les accusations proférées contre ce religieux par les autorités saoudiennes et qui lui attribuent des faits exagérés et créés de toute pièce.

Comme par exemple celle de vouloir renverser le régime saoudien et de faire appliquer la wilayat al-Faquih en Arabie!