19-04-2024 09:56 AM Jerusalem Timing

Ukraine: Obama interdit tout commerce avec la Crimée, combats meurtriers..

Ukraine: Obama interdit tout commerce avec la Crimée, combats meurtriers..

Steinmeier : les sanctions ne mettront pas la Russie à genoux

Les Etats-Unis ont interdit  tous les échanges commerciaux avec la Crimée pour protester contre son annexion par Moscou alors que les efforts de paix s'enlisaient en Ukraine où cinq soldats ont été tués dans l'Est séparatiste prorusse, malgré l'appel du chef de la diplomatie allemande à reprendre dès dimanche les pourparlers à Minsk.
   
Selon l'AFP, le décret présidentiel américain interdit tout échange de "biens, de technologies et de services" en direction ou en provenance de cette région, a précisé le président Barack Obama au lendemain de sanctions similaires prises par l'Union européenne.
   
"J'appelle à nouveau la Russie à cesser son occupation et ses tentatives d'annexion de la Crimée (et) à cesser son soutien aux séparatistes dans l'est de l'Ukraine", a déclaré le président américain.
   
Les représentants de Kiev et des rebelles n'étaient pas parvenus vendredi soir à fixer une date pour la réunion de Minsk destinée à relancer le processus de paix et ainsi mettre fin à un conflit qui a fait plus de 4.700 morts, à l'issue d'une visio-conférence.
   
Le Canada, de son côté, a annoncé vendredi de nouvelles sanctions contre Moscou. Il a ainsi notamment interdit l'entrée sur son territoire à une vingaine de responsables politiques russes et séparatistes ukrainiens. Le Canada impose aussi des restrictions à l'exportation vers la Russie de technologies liées à l'exploration et l'extraction du pétrole en Arctique et en eau profonde, ainsi que du pétrole de schiste.
   
Le Premier ministre Stephen Harper a estimé que "le régime de Poutine avait en permanence violé l'intégrité territoriale, la souveraineté et l'indépendance de l'Ukraine. Le Canada n'acceptera pas l'occupation illégale de la Crimée", a-t-il dit.
 
Rappelons que la Crimée a voté par un referundum son rattachement à la Russie et ce conformément au droit international.

En visite à Kiev, le ministre allemand des Affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier, dont le pays est le principal médiateur européen dans la crise ukrainienne, avait estimé quelques heures plus tôt que tout devait être fait pour qu'ait lieu la rencontre entre les rebelles et le Groupe de contact composé de représentants de l'Ukraine, de la Russie et de l'OSCE.
    
Selon le site d'information russe La Voix de la Russie , Steinmeier a exprimé sa préoccupation concernant les éventuelles conséquences des sanctions européennes envers la Russie, s’exprimant contre le renforcement des sanctions.

« Celui qui veut mettre la Russie à genoux à l’aide des sanctions, en supposant que cela contribuera à la sécurité en Europe, se trompe complètement. Je ne peux que mettre en garde », a déclaré Steinmeier dans un entretien accordé aux médias allemands.


Pour sa part, M. Porochenko a aussi avancé cette semaine la date de dimanche,
après avoir parlé au téléphone avec la chancelière allemande Angela Merkel, les présidents français François Hollande et russe Vladimir Poutine, a rapporté l'AFP.


Tous les acteurs placent leurs espoirs dans le format de Minsk pour trouver une solution au conflit qui a provoqué la pire dégradation des relations entre Moscou et les Occidentaux depuis la fin de la Guerre froide.
   
Mais les responsables des républiques autoproclamées de Donetsk et de Lougansk, auxquelles Kiev a coupé tout financement en novembre, ont annoncé vendredi en fin de journée qu'aucune date de la reprise de pourparlers n'avait été fixée.
   

Renforts russes dans l'Est

 
Assombrissant encore les perspectives diplomatiques, le porte-parole militaire ukrainien Andriï Lyssenko a annoncé que cinq soldats avaient été tués et sept blessés en 24 heures, ce qui constitue le pire bilan journalier pour l'armée depuis la trêve.
   
Il a par ailleurs accusé les rebelles de redéployer armes et troupes, et la Russie de leur envoyer de nouveaux renforts.
   
Accusé par les autorités ukrainiennes et les Occidentaux d'armer les séparatistes dans l'Est et d'y avoir déployé des troupes - jusqu'à 10.000 selon Kiev -, Moscou dément catégoriquement.
 
 Interrogé jeudi sur le nombre de militaires russes en Ukraine, Vladimir Poutine s'est contenté d'évoquer ceux qui "suivant l'appel de leur conscience, accomplissent leur devoir ou qui en tant que volontaires combattent dans l'est de l'Ukraine".