26-04-2024 09:03 PM Jerusalem Timing

Un 4ème soldat exécuté,victime de la complicité turco-qatarie avec le terrorisme

Un 4ème soldat exécuté,victime de la complicité turco-qatarie avec le terrorisme

Le Front Nosra a exécuté Bazzal et menacer de tuer un autre, si Saja Douleimi n’est pas libéré. Tensions dans la Békaa.

A peine 24 heures après le départ du médiateur qatari du Liban vers le Qatar, le Front Nosra a exécuté le policier libanais Ali Bazzal. Celui-ci faisait partie des 27 soldats et policiers libanais enlevés en aout par les takfiristes du Front Nosra et Daesh, dans la région frontalière d’Aarsal (Békaa).

Un des ministres a affirmé au quotidien AsSafir, que "les qataris assument la responsabilité totale de ce qui se passe, vu leur laxisme envers les ravisseurs des militaires libanais".

Ce ministre, dont le nom n’a pas été dévoilé, a fait état d’"une décision qatarie implicite de ne pas régler actuellement ce dossier. Il en est de même pour les responsables turcs".

Et de rappeler: le chef de la Sureté générale, Abbas Ibrahim, a proposé lors de la dernière réunion d’urgence du gouvernement de "riposter à tout acte de vengeance de la part de Nosra ou de Daesh, en mettant à exécution directe les peines de morts prononcées par la justice libanaise à l’encontre des terroristes emprisonnés par l’Etat".

Communiqué du Front Nosra

Sur un des comptes Twitter d'Al-Nosra, le groupe takfiriste annonce l’exécution de Ali Bazzal et jusitife ce crime en prétendant que "l'armée libanaise a poursuivi ses actions lâches (...) en arrêtant des femmes et des enfants". "L'exécution d'un de nos prisonniers de guerre, Ali al-Bazzal, est la réponse minimale", indique ce communiqué.

Al-Nosra menace d'exécuter "un autre prisonnier si les femmes n'étaient pas relâchées".

Le communiqué est accompagné d'une photo sur laquelle Ali al-Bazzal est à genoux, et une personne, dont le visage n'apparaît pas, lui tire dans la tête par derrière avec un fusil d'assaut Kalachnikov.

L'armée a arrêté ces derniers jours au Liban Soja Doulaïmi, l'ex-épouse femme du chef Daesh, Abou Bakr al-Baghdadi, ainsi que sa fille et l'épouse et les deux enfants d'un commandant takfiriste syrien ayant appartenu au Front al-Nosra avant de rejoindre Daesh, connu sous le nom d'Abou Ali al-Chichani.

Il est à noter que les enfants de Douleimi et Chichani ne sont pas emprisonnés, mais ont été transférés vers un centre de protection des enfants.

 

 

Tensions dans la Békaa

A l'annonce du martyre d'Ali al-Bazzal, les habitants de sa localité Bazzalié, située dans la Bekaa, dans l'est du Liban, sont sortis dans les rues, enflammé des pneus et coupé des routes, qui ont été plus tard ouvertes.

Dans un point de presse, la famille du martyr a demandé au gouvernement libanais d'exécuter Soja Doulaïmi et  Omar al-Atrache qui a été arrêté dans l'affaire des attentats contre les quartiers de la banlieue sud.

 

La famille Houjeiri originaire de Aarsale est elle aussi soupçonnée par les familles des soldats exécutés ou otages d'être de mèche  avec les ravisseurs takfiristes de leurs fils.

 

 

Deux terroristes contre chaque militaire

L'Union des Ulemas Musulmans, un instance regroupant des religieux sunnites et chiites a joint sa voix à celle des parents et proches des otages, dans sa condamnation du comportement suspect de cette famille, mais elle s'est borné à exiger l'arrestation de Moustapha Houjeiri, accusé d'être un membre du Nosra.

Dans un communiqué, l'UUM a aussi demandé aux autorités libanaises d'exécuter deux terroristes takfiristes en échange de chaque militaire assassiné.

Selon l'UUM, le fait de tuer des prisonniers est une pratique qui n'a rien à voir avec l'Islam . "L"Islam a strictement interdit de tuer les prisonniers. Soit ils doivent etre relachés sans contrepartie, soit dans un échange, soit contre une rançon", a indiqué l'UUM dans son communiqué.

 

 Source: AsSafir + Agences