28-03-2024 10:56 AM Jerusalem Timing

AlMouallem : nous allons oublier qu’une Europe existe sur la carte!

AlMouallem : nous allons oublier qu’une Europe existe sur la carte!

Avec une froideur implacable et un sang-froid peu semblable , le ministe syrien des Affaires étrangères a vilipendé l’Europe, à sa tête la France!

Le ministre syrien des Affaires étrangères Walid Mouallem a vilipendé l’Europe, à sa tête la France pour son ingérence dans les affaires intérieures de la Syrie !


Et d’ajouter : "Les sanctions européennes visent le pain quotidien du Syrien, c’est pour nous une déclaration de guerre" !

"Personne de l'extérieur n’a le droit de nous dicter ou de nous imposer quoique ce soit. Et seul le peuple syrien est en mesure de juger le sérieux ou le non-sérieux de nos réformes. Nous allons oublier que l'Europe existe sur la carte" a-t-il ajouté.

"Les réactions de certains responsables européennes au discours d'al-Assad confirment qu'ils ont un plan pour semer le chaos et la sédition en Syrie", a-t-il poursuivi.

Mouallem a aussi affirmé que son pays envisageait de suspendre sa participation à l'Union pour la Méditerranée.

"Nous rejetons toute ingérence étrangère. Nous (les Syriens) pourrons parvenir à des dénominateurs communs en dépit des divergences des points de vue. Personne à l'extérieur (de la Syrie) ne doit nous imposer son point de vue", a dit le ministre lors d'une conférence de presse à Damas.

Il a ainsi accusé son homologue français Alain Juppé d'avoir des "illusions colonialistes". "M. Juppé vit toujours dans les illusions de l'époque coloniale française. Il n'aura aucune influence dans les affaires syriennes", a-t-il dit.



En ce qui concerne la Turquie, Mouallem a exprimé le souci de la Syrie d'établir les meilleures relations avec ce pays voisin qu'il a invité à reconsidérer sa position.

M. Mouallem a d'autre part déclaré que son pays souhaitait "les meilleurs relations avec la Turquie" et que les responsables turcs "revoient leur position" sur les évènements en Syrie.

"Nous sommes attachés aux meilleurs relations avec la Turquie avec laquelle nous partageons plus de 850 km. Nous ne voulons pas anéantir des années d'efforts déployés pour établir des relations privilégiées. Je souhaite qu'ils revoient leur position", a-t-il dit.
 

"Les tentes ont été dressées une semaine avant l'entrée de l'armée syrienne à Jisr al-Choughour, et ce sont les groupes armés qui ont obligé les familles de cette région de la quitter", a souligné Mouallem qui a fait noter que le gouvernement a réhabilité l'infrastructure dans la ville pour faciliter le retour des réfugiés.

Il a nié catégoriquement les informations sur l'arrestation ou la tuerie des personnes à leur retour à la ville.


Répondant à une question, Mouallem a affirmé, que des consignes ont été donnés pour fournir de l'aide à chaque syrien voulant obtenir un passeport ou bien venir en Syrie, assurant qu'il ne sera pas arrêté quelle que soit son état d'opposition. Mouallem a aussi démenti catégoriquement toute intervention iranienne ou du Hezbollah dans les événements en Syrie.

"Beaucoup d'amis de la Syrie sont la cible de pressions pour qu'ils changent leurs positions, et nous les remercions pour leur crédibilité", a –t-il dit, ajoutant que pas  d'intervention militaire contre la Syrie. "Il leur suffit le scandale en Libye".


Mouallem a ajouté que c'est "Israël" qui est l'ennemi qui occupe le Golan, la terre palestinienne et les fermes de Chebaa et de Kfar Chouba et expulse le peuple palestinien, et que les droits doivent être récupérés comme ils avaient été violés.

Mouallem a souligné qu'"Israël" exploite ce qui se passe en Syrie, et a démenti tout contact avec celui-ci.

Il a noté que l'Occident constate que ses plans ont échoué, ajoutant  que dés la conférence de dialogue national sera tenue, le sérieux des réformes et l'image du peuple syrien seraient révélées.

Et de conclure:"Nous ne prenons des leçons de quiconque, et après l'accomplissement des réformes c'est nous qui donnerons aux autres des leçons de démocratie. "Un exemple démocratique sans précédent façonné par les Syriens et à travers le dialogue national. Il y aura une justice sociale, une égalité devant la loi, et des demandes de compte des défaillants".