28-03-2024 09:52 PM Jerusalem Timing

Hariri pour le dialogue avec le Hezbollah, contre l’élection d’Aoun

Hariri pour le dialogue avec le Hezbollah, contre l’élection d’Aoun

Il affirme qu’il rentrera prochainement au Liban.

L'ancien Premier ministre et chef du Courant du Futur, Saad Hariri a déclaré qu'il était favorable à un dialogue sérieux en vue de contenir toute tension entre Sunnites et Chiites, élire un chef d’Etat et mener des élections parlementaires.

"Je rejette le vide et j'accepte tout en faveur de l'intérêt national", a-t-il affirmé, dans une interview à la chaine de télévision libanais LBC, soulignant que ses reproches au Hezbollah n'avaient pas changé, mais que le dialogue était essentiel en cette étape.

"Je veux un dialogue sérieux pour l'intérêt du pays, je veux un dialogue qui ait des résultats concrets", a dit l'ancien Premier Ministre, ajoutant toutefois qu'une rencontre avec le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah n'aura pas lieu prochainement.

Tout au long de l'interview, il n'a cessé de fustiger l'intervention du Hezbollah en Syrie, la qualifiant de coup de folie.

Election d’un président 

Hariri a précisé qu'il n'oppose de véto à aucun candidat à la présidence et qu'il oeuvre pour l'élection d'un président consensuel, affirmant qu’il allait mettre de côté tous les différends avec le Hezbollah.

« Nous sommes avec tout candidat du camp du 14 mars pouvant récolter 75 voix des députés. Nous n’avons pas de problème d’élire le président Amine Gemayel s’il requiert le nombre de voix nécessaire », a-t-il dit, ajoutant également qu’il n’existe pas de veto sur l’élection du commandant de l’armée Jean Qahwaji ni du gouverneur de la Banque du Liban Riyad Salamé.

Et d’indiquer toutefois que le président sera élu hors du camp du 8 et du 14 mars.

Relation avec Aoun


Il a admis avoir commis une erreur « pour ne pas avoir dialogué avec Aoun auparavant », précisant qu’il aurait pu ouvrir de multiples horizons pour le pays si ce dialogue avait été entamé plus tôt.

Qualifiant sa relation avec Aoun d’excellente, Hariri a dit qu’il existe un grand intérêt dans la coopération entre le Courant Patriotique Libre et le courant du Futur.

Sur le plan interne

Au sujet des soldats enlevés, Hariri a souligné son appui à toute mesure prise par le gouvernement libanais, appelant l’Etat à une décision courageuse dans ce dossier.

Sur le plan sécuritaire interne, il a appelé à arrêter Chadi Mawlaoui et d’autres recherchés, précisant que l’arrivée de Mawlaloui à Ain el-Helwé était la plus grande erreur.


L’Iran, partenaire dans les guerres civiles !

Par ailleurs, Saad Hariri a fustigé l’Iran qui est devenu « un partenaire principal dans les guerres civiles dans la région. Tout ceci est temporaire, il n’existe pas de faute permanente. On ne peut imposer quoi que ce soit aux peuples et l’Iran ne peut pas contrôler les peuples de la région ».

Pas de coordination avec le pouvoir syrien

Hariri a assuré qu’il était contre « toute coordination avec le régime en Syrie. Nous devons collaborer avec la coalition internationale qui s'est mobilisée contre Daesh ».

 

Source: assafir, al-Akhbar