Une information signée par l’institut Stratford proche des renseignements étasuniens.

Les autorités syriennes fournit des renseignements cruciales aux Américains, via les Irakiens, a écrit l’Institut Stratford, proche des services des renseignements américains, assure le journal libanais as-Safir.

Ces informations se rapportent aux milices salafistes takfiristes qui opèrent  sur le sol syrien, Daesh (Etat Islamique), et le groupuscule Khorassane, proche d’Al-Qaïda et donc du front al-Nosra.

« Malgré le grand nombre d’acteurs, dont la Turquie, les groupuscules syriens insurgés et les Etats du Golfe, lesquels préfèrent que les Etats-Unis élargissent leur mission contre Daesh pour renverser le régime syrien de Bachar al-Assad, l’administration américaine préfère éviter ce risque et reste attachée à sa mission principale qui consiste à frapper les groupuscules armés et en même temps à préserver ses liens avec l’Iran. Le gouvernement syrien a bien lu les priorités américaines dans ce conflit et profitent de l’occasion pour se rapprocher des Etats-Unis en s’échangeant les renseignements sensibles », écrit l’institut.

Selon lui, il est question d’une quantité impressionnante d’informations qui parviennent à Washington à travers le gouvernement irakien sur les dépôts d’armes de Daesh, leurs centres d’entrainement et leurs sièges de commandement dans le gouvernorat d’Alep, Deir Ezzor et Raqqa.

Toujours selon l’institut, les Américains ont rejeté une suggestion de la part des responsables irakiens pour participer à des rencontres des renseignements avec eux et les Syriens. « L’Iran et ses alliés à Bagdad et Damas pourraient profiter de l’augmentation de la prise de conscience dans la région que les USA ne sont plus liés à leurs partenaires arabes traditionnels et que la carte du renversement d’Assad n’est plus sur la table », estime Stratford.

D’après lui, Washington gardera ses distances par rapport à ce sujet et gèrera la coordination des renseignements dans le calme.

«  Les USA exploitent leurs performances dans la collecte des informations des renseignements pour surveiller l’Etat Islamique et pour vérifier toute information qui lui est fournie d’une partie tierce. En géopolitique, il est préférable qu’ils utilisent leurs relations pour concentrer leur mission et faire l’équilibre entre les différents acteurs du Proche-Orient, quoique la coopération publique avec le régime d’Assad puisse être considéré comme un facteur politique explosif pour l’administration américaine », conclut le centre américain.