29-03-2024 10:32 AM Jerusalem Timing

Les revendications de l’ASL en échange du détenu du Hezbollah

Les revendications de l’ASL en échange du détenu du Hezbollah

"Les Libanais ne seront satisfaits qu’après la libération des militaires enlevés", indique cheikh Nabil Qaouq, un dirigeant du Hezbollah.

Le détenu libéré du Hezbollah Imad Ayyad est arrivé mardi soir dans la Banlieue Sud de Beyrouth, où un accueil populaire lui a été réservé devant sa maison familiale.

Le chef adjoint du conseil exécutif du Hezbollah cheikh Nabil Qaouq a tenu devant la foule à féliciter Ayyad et sa famille pour cette libération, au nom du secrétaire général du Hezbollah Sayed Hassan Nasrallah.

Considérant que cet exploit est celui de toute la patrie, cheikh Qaouq a dit que « les Libanais ne seront heureux que lorsque les militaires enlevés par Daesh seront de retour ».

De l’enlèvement à la libération

Depuis l’enlèvement du combattant du Hezbollah, les ravisseurs se sont distingués du front al-Nosra et de Daesh (Etat islamique : ndlr) et ont pris distance avec le dossier des militaires libanais enlevés. Le groupe Armée syrienne libre (ASL), qui fut derrière le kidnapping d’Ayyad, a réclamé du Hezbollah :

-    Le paiement d’une somme d’argent.
-    L’évacuation d’un village proche du jurd du Qalamoun
-    L’engagement de la part du Hezbollah de ne pas attaquer ce village.
-    Le feu vert pour y acheminer des aides alimentaires.
L’objectif de ces demandes était d’éviter des crises provoquées habituellement par le début de l’hiver.

Au début, les ravisseurs ont haussé le plafond de leurs revendications, en réclamant la libération de dizaines de prisonniers en Syrie et le paiement de millions de dollars.

Le Hezbollah a fait la sourde oreille face à toute demande de libération de prisonniers dans les geôles syriennes tout comme au versement de sommes d’argent.

Pendant ce temps, une unité d'élite du Hezbollah a recueilli des renseignements qui lui ont permis de capturer deux commandants de l’ASL Merhi Merhi (1986) et Merhef Abdel Ghani (1976) dans le Qalamoun.

Les ravisseurs ont tenté via le médiateur syrien de changer alors leurs revendications. Ils ont accepté un échange comprenant Ayyad contre 20 prisonniers dans les geôles syriennes et de l’argent. 

Là encore, le Hezbollah a refusé toute équation de ce genre. Il a insisté à ce qu’Ayyad soit échangé contre les deux commandants de l’ASL, sinon, il allait capturer d’autres éléments de ce groupe.

Ainsi, les ravisseurs ont réalisé que le Hezbollah ne reculera pas. Ils ont accepté ses conditions via le médiateur syrien qui était au courant de tous les détails des négociations.  

Parallèlement, l’armée libanaise a arrêté le colonel Abdallah Rifaï, qui a été libéré hier mardi par un décret judiciaire, dans ce qui semble être une partie de l’accord.

Après la capture des deux commandants, un nouveau round de négociations a permis de sceller l’accord d’échange, en collaboration avec des personnalités syriennes locales.  


Source: al-Akhbar, assafir