29-03-2024 12:17 PM Jerusalem Timing

Les forces irakiennes reprennent à Daesh des zones proches de l’Iran

Les forces irakiennes reprennent à Daesh des zones proches de l’Iran

Quand les miliciens terroristes reculent, ils posent généralement des bombes sous les routes ou dans des bâtiments, pour tuer même après leur retrait.

L'armée irakienne, appuyée notamment par des combattants chiites et des combattants kurdes, a repris dimanche au groupe Daesh (EI) des secteurs proches de la frontière iranienne, une opération qui a fait au moins 20 morts parmi les combattants kurdes, ont annoncé des officiers.

"L'armée, la police et des combattants ont attaqué (les zones) de Jalawla et Saadiyah par le sud et l'ouest, pendant que les forces (kurdes) peshmergas ont attaqué depuis le nord et l'est de Saadiyah", a indiqué à l'AFP le général Abdoulamir al-Zaidi.

L'ampleur du terrain regagné dimanche a fait l'objet de déclarations contradictoires, certaines sources assurant que les secteurs de Jalawla et Saadiyah avaient été repris, d'autres déclarant qu'ils échappaient toujours, du moins partiellement, au contrôle du gouvernement.

"Le nombre de (combattants kurdes) peshmergas tués est de 20 et plus de 40 ont été blessés dans des combats contre (l'EI) et (par des) bombes à l'entrée et à l'intérieur (de la ville de) Jalawla et à Saadiyah", a déclaré au téléphone à l'AFP Mahmoud Singawi, commandant peshmerga.

   Karim al-Nouri, commandant au sein des milices chiites Badr qui ont pris part à l'opération lancée dimanche matin, avait déclaré plus tôt que 12 membres des forces combattant l'EI avaient été tués.

   Quand les miliciens terroristes reculent, ils posent généralement des bombes sous les routes ou dans des bâtiments, pour tuer même après leur retrait.

Un général de l'armée a assuré que Saadiyah et Jalawla, deux secteurs de la province de Diyala, étaient "les principaux foyers de soutien des miliciens" de l'EI, que les forces gouvernementales tentent d'isoler du massif montagneux du Hamrin, tout proche.

Ces deux secteurs sont également stratégiques en raison de leur proximité de la région autonome du Kurdistan irakien et de la frontière de l'Iran, qui apporte assistance aux forces gouvernementales irakiennes.

L'opération de dimanche survient moins de dix jours après la reprise de la ville stratégique de Baïji (au nord de Bagdad) par les forces gouvernementales qui ont également brisé le siège de la principale raffinerie du pays.

Les forces de sécurité et groupes alliés ont également repris la région de Jurf al-Sakhr, au sud de Bagdad, stratégique en raison de sa proximité de la capitale et des villes saintes chiites de Kerbala et Najaf.

Mais de vastes pans du territoire irakien, notamment les villes de Mossoul, Tikrit et Fallouja, sont toujours aux mains de l'EI, qui a lancé le 9 juin une offensive fulgurante en Irak face à une armée en déroute.