26-04-2024 01:47 PM Jerusalem Timing

La Tunisie aux urnes pour la 1ère présidentielle depuis la révolution de 2011

La Tunisie aux urnes pour la 1ère présidentielle depuis la révolution de 2011

Vingt-sept candidats sont en lice pour ce scrutin historique dont les favoris sont Béji Caïd Essebsi et le chef de l’Etat sortant Moncef Marzouki.

Les bureaux de vote ont ouvert leurs portes dimanche en Tunisie pour la première présidentielle près de quatre ans après la révolution de janvier 2011.

Près de 5,3 millions d'électeurs sont convoqués aux urnes. Vingt-sept candidats sont en lice pour ce scrutin historique dont les favoris sont Béji Caïd Essebsi, 87 ans et dont le parti Nidaa Tounès a remporté les législatives fin octobre, et le chef de l'Etat sortant Moncef Marzouki, un opposant historique au chef de l'Etat déchu, Zine El Abidine Ben Ali.

Cinq prétendants inscrits sur les bulletins ont cependant annoncé leur retrait de la course à différents moments de la campagne.

La deuxième force politique du pays, le parti islamiste Ennahda, au pouvoir de fin 2011 à début 2014, a décidé de ne soutenir aucun candidat lors de ce scrutin.

Les Tunisiens ont de 08H00 à 18H00 (07H00-17H00 GMT) pour accomplir leur devoir de citoyen. L'instance électorale (ISIE) doit pour sa part annoncé les résultats au plus tard le 26 novembre.

Les premiers électeurs votaient dans le calme dès les premières minutes du scrutin, trempant leur index gauche dans de l'encre indélébile, un dispositif destiné à empêcher les votes multiples.

Si aucun candidat n'obtient la majorité absolue, un deuxième tour sera organisé fin décembre.

Essebsi favori

Le président sortant s'est efforcé de se poser en candidat naturel de la révolution, M. Caïd Essebsi ayant servi comme ministre sous Bourguiba et ayant présidé le Parlement de Ben Ali au début des années 1990.

Le chef de Nidaa Tounès a pour sa part fait campagne sur la nécessité de renforcer l'Etat et son prestige, la Tunisie ayant vécu une transition chaotique marquée par les assassinats des personnalités politique, l'essor de groupes takfiristes et des problèmes socio-économiques structurels.

Il a aussi mis en avant son expérience à la tête du gouvernement en 2011 qui avait permis l'organisation des élections de l'Assemblée nationale constituante (ANC) remportées par Ennahda.

Si la nouvelle Constitution n'accorde que des prérogatives assez limitées au président l'élection au suffrage universel lui confère un poids politique important. Par ailleurs, il dispose d'un droit de dissolution du Parlement si deux fois de suite le gouvernement présenté à l'assemblée n'obtient pas la confiance.

M. Essebsi espère donc que sa victoire permettra de former plus facilement une majorité de gouvernement, la victoire aux législatives de son parti ayant été insuffisante pour gouverner seul.