26-04-2024 09:27 AM Jerusalem Timing

Chamkhani aux pays du golfe: ne vous fiez pas aux niaiseries, la région change..

Chamkhani aux pays du golfe: ne vous fiez pas aux niaiseries, la région change..

Interview du secrétaire général du Conseil suprême de sécurité nationale iranien l’amiral Ali Chamkhani..

Le secrétaire général du Conseil suprême de sécurité nationale iranien l’amiral Ali Chamkhani a déclaré que « l'Iran est déterminé à entretenir des relations avec les pays de la région sur la base des intérêts des peuples de ces pays indépendamment des agendas et des plans  des grandes puissances » a rapporté la chaine satellitaire alAlam.


Dans une interview avec la chaine satellitaire alMayadeen, le haut responsable iranien a affirmé : "Nous avons réussi à établir ce genre de relations avec un certain nombre de pays de la région notamment avec Amman. Ce type de relations peut être concerné dans certaines régions avec un certain nombre de pays de la région, tels que l’Irak, la Syrie, le Koweït et avec le Qatar aussi sous une autre forme, voire ce type de  relations peuvent être développées avec l'Arabie Saoudite".


Relations avec l'Arabie Saoudite


Chamkhani a regretté que «  la relation avec l'Arabie saoudite – un pays  influent et jouissant d’une longue histoire ne soit pas du niveau du poids que nous souhaitons ».


Il a expliqué que « cela est dû à certains incidents amers et que si nous revenions à leurs racines, il a apparait que  principalement c’est sur l’autre partie que retombe la faute ».


Et de poursuivre : « Nous espérons que nos amis revoient leur vision des questions en adoptant une vision plus réaliste, afin de traiter ensemble les développements, qui  se sont produits dans les zones arabes sunnites et que l’Arabie-saoudite prétend défendre ».


Il a révélé que « certains pays arabes ont fait savoir à la République islamique d’Iran qu’ils souhaitaient se rapprocher de l’Iran voire ils ont avoué avoir adopté une mauvaise politique avec l’Iran ».


Il a refusé de nommer ces pays toutefois il leur a affirmé : « Il est vrai que vous avez tardez, il n’empêche que vos mots sont encourageants mais ne tardez pas plus et surtout ne vous arrêtez pas sur des choses simples, car la  région est en train de changer ».

Qui finance Daech ?

Chamkhani a souligné que « la République islamique d'Iran a empêché la chute de Bagdad et d’ Erbil, aussi les hautes références religieuses, la volonté du  peuple et sa détermination à se sacrifier, ont contribué à saboter ce qui était planifié contre eux ».


« Il n’y a  plus d’endroit où on peut avancer sans être confronté à la volonté du peuple, comme c’est le cas à Sanaa, Beyrouth, Damas et Bagdad qui sont différents du passé » a-t-il ajouté.


Le haut responsable iranien a indiqué que « l’attitude de la  coalition américaine contre Daech est hypocrite ».


Et de poursuivre : « quel est l’objectif  de toute cette propagande ? Réunir 42, puis soixante pays pour combattre Daech ?  Ou tout simplement redessiner une nouvelle carte politique dans la région? Comment ont-ils  bombardé Ain el Arab alors que la guerre se poursuit toujours, sachant  qu’Amerli a été libérée en deux jours et Hamrin en un jour? Quel est le scénario derrière cette propagande? »

Chamkahni a conclu sur ce dossier : «Quand neuf cargaisons sont lancées cinq fois dans la région de Jalawla par la coalition on se demande à qui sont-elles destinée? Il n'y a personne là-bas sauf Daech ?  Comment peut-on croire à une simple erreur ? oui quand on jette une seule cargaison la nuit, on peut croire à l’erreur, mais quand cela se répète le jour et la nuit et que des signaux laser sont émis du sol  afin de préciser le point de lancement des cargaisons.. Qu'est-ce que ce cela signifie ? Il existe un  lien entre le terrorisme et la coalition non loin de nos frontières ».


Dossier nucléaire

Concernant la question nucléaire, Chamkhani a souligné «  la participation de la République islamique dans les négociations nucléaires ne s’est pas faite à cause des pressions et des  sanctions, tout simplement parce que les pressions et les sanctions conduisent naturellement à plus d'entêtement et de résistance, mais les parties qui négocient avec nous ont conclu que l'action militaire contre la République islamique était impossible, car son prix sera  exorbitant et ne réalisera que d’infimes résultats."


Il a ajouté que "malgré la poursuite des pressions, cela n’a pas conduit à la suspension du programme nucléaire de l'Iran, voire notre programme nucléaire iranien se poursuivait et au moment où ils ont décidé de négocier."


«  Certes  ces sanctions ne sont pas sans effet, elles mettent la pression sur le peuple iranien, mais certes n’affectent pas les étapes prévues au programme nucléaire pacifique de la République islamique en Iran » a-t-il ajouté.


Chamkhani a estimé que « les sanctions contre l'Iran sont injustes et ne sont pas fondées sur des motifs juridiques, et donc doivent être supprimées, et si les discussions se terminent sans lever les sanctions, alors les pourparlers auront été sabotés car ils seront  fondamentalement en contradiction avec les engagements pris par l'Occident au début des négociations ».


Et de souligner : « Nous sommes déterminés et engagés à l'obtention du combustible nucléaire pour nos installations et nous avons la technologie nécessaire pour s’approvisionner en combustible nucléaire que ce soit à partir de l'uranium ou de l'uranium enrichi à 3% ou 55 et les transformer en barres à combustible, et donc il est tout naturel  pour nous de ne pas  recourir à d'autres pays et d'assumer les coûts supplémentaires ».

Le message d'Obama

Concernant  la lettre d'Obama adressée au guide suprême de la révolution islamique l’Ayatollah Ali Khamenei,  Chamkhani a révélé qu’elle comportait quatre points axés surtout sur la question nucléaire et que son éminence y  a répondu de manière transparente ».


"Si cette lettre n’a pas pour objectif de faire de la publicité ni de créer une chance dans une tentative d'influencer la situation intérieure en Iran, alors, cette lettre, avec ses termes utilisées et notre réponse peut conduire à un accord ».
Il a expliqué que « cette lettre n’ est pas la première, il y a eu un échange de lettres , certaines sont restées sans réponse ».