17-04-2024 02:32 AM Jerusalem Timing

GB: une femme condamnée pour avoir envoyé de l’argent à son mari djihadiste

GB: une femme condamnée pour avoir envoyé de l’argent à son mari djihadiste

Amal El-Wahabi, mère de deux jeunes enfants, avait réussi à convaincre une ancienne camarade d’école, Nawal Msaad, de se rendre en Turquie.


   
Vingt-huit mois d'emprisonnement pour avoir tenté d'envoyer 20.000 euros à son mari jihadiste: une mère de famille de 28 ans est devenue jeudi la première personne condamnée par la justice britannique pour financement d'activités "terroristes" en Syrie.


   Amal El-Wahabi (voir photo à gauche), mère de deux jeunes enfants, avait réussi à convaincre une ancienne camarade d'école, Nawal Msaad (voir photo à droite), de se rendre en Turquie pour remettre
20.000 euros en liquide à son mari, Aine Davis, parti combattre en Syrie en juillet 2013 dans les rangs du groupe Etat islamique ou Daesh (EI), selon la justice.


   Mais Mme Msaad avait été arrêtée à l'aéroport londonien de Heathrow au moment de monter dans l'avion, l'argent caché dans ses... sous-vêtements.
   Si Mme Msaad a été blanchie par la justice, Amal El-Wahabi a elle été condamnée par un tribunal londonien pour tentative de financement d'activités "terroristes".


   "Il y avait une somme d'argent significative qui devait être remise directement entre les mains d'un dangereux extrémiste engagé dans un violent jihad, avec toute la misère et l'horreur que cela implique", a déclaré le juge
Nicholas Hilliard, en estimant néanmoins qu'El-Wahabi était à classer dans une "catégorie complètement différente" de son mari.


   Le couple s'était rencontré dans une mosquée de Londres et restait en contact via Skype depuis le départ d'Aine Davis, 30 ans, vers la Syrie.
   Lors de son arrestation, le 16 janvier dernier, Mme Msaad avait d'abord prétendu vouloir passer le weekend à Istanbul pour acheter de l'or pour sa mère, avant d'affirmer avoir été "dupée" par El-Wahabi.


   Cette dernière avait tenté de convaincre le tribunal que son mari ne se trouvait pas en Syrie, mais l'accusation avait fourni un selfie et des données informatiques prouvant le contraire.


   "Quand on regarde ces images, il est clair que David a réalisé ce qu'il voulait faire et qu'il se trouvait parmi les jihadistes, derrière le drapeau noir utilisé par les groupes terroristes jihadistes extrémistes", avait dit le procureur Mark Dennis lors du procès.