25-04-2024 05:13 AM Jerusalem Timing

L’armée tranche la bataille à Tripoli, avorte deux attentats à Saida

L’armée tranche la bataille à Tripoli, avorte deux attentats à Saida

Des sources citées par des journaux libanais évoquent un accord conclu pour la cessation des hostilités à Tripoli, ce que l’armée dément.

L’armée libanaise a gagné la bataille de Tripoli contre les terroristes. Après de longues années d’une guerre d’usure à Bab Tabbaneh et dans les marchés intérieurs de la ville, otages des groupes radicaux, l’armée a pu trancher la bataille et libérer la capitale du Nord du joug des miliciens.

Toutefois, les deux principaux terroristes recherchés, Chadi Mawlaoui et Oussama Mansour ont disparu. Ils ont pris la fuite tout comme le terroriste Chaker Absi à l’époque de la bataille du camp Nahr el-Bared et cheikh Ahmad el-Assir à Abra. 

L’opération militaire de l’armée contre les groupes terroristes à Tabbaneh, a constitué un tournant dans l’histoire de cette région, surtout que l’armée a pénétré pour la première fois dans certaines régions et a entamé des recherches et des perquisitions pour la découverte de dépôts d’armes. 

Les résultats de cette opération sont en premier lieu en faveur de la population de Tripoli qui attendait depuis plusieurs années la fin de la violence.  
On pourra donc dire que cette opération est une application effective du plan sécuritaire, alors qu’il s’est avéré que Tripoli n’est pas un environnement propice aux groupes terroristes.

Entrée de l’armée

Lundi matin, l’armée  a pénétré à Tabbaneh suite à la trêve humanitaire et aux efforts politiques et religieux qui ont été accompagnés par une mobilisation des oulémas et des notables de Tabbaneh.

Ces efforts ont favorisé la libération du militaire enlevé Tannous Nehmé, détenu par le groupe d’Oussama Mansour.
Les unités militaires ont découvert plusieurs charges explosives pesant 10 kg chacune, placées aux alentours du marché des légumes et de la salle de prière. Elles ont été soit désamorcées soit explosées.

Des unités d’infanterie ont ensuite parcouru les rues de Tabbaneh et des unités militaires ont pénétré dans la salle de prière de ben Massoud, et les maisons d’Oussama Mansour, Chadi Mawlaoui et Tarek Khayyat, sans les retrouver pour autant.

Les soldats ont saisi de grandes quantités d’explosifs, des roquettes RPG, des mitrailleuses et des munitions. Une usine pour la fabrication de charges explosives a été aussi découverte.

Accord ou pas avec les terroristes ?

Dans un communiqué, l’armée a démenti les informations sur un accord conclu avec les groupes terroristes, accusant certaines parties contrariées de la victoire rapide  de l’armée de faire circuler ces rumeurs.


Toutefois, des sources citées par le journal al-Akhbar ont avancé qu’une transaction de deux étapes a eu lieu entre les deux parties. La première fut avec la médiation de l’ancien Premier ministre Nagib Mikati et du ministre de la justice Ashraf Rifi.

Rifi aurait proposé la fin des hostilités avec la fuite des terroristes recherchés. D’autres informations ont indiqué que le comité des oulémas musulmans a proposé que les miliciens « se cachent et que l’armée mène des perquisitions dans les quartiers de Tabbaneh, avec la libération du soldat enlevé par les groupes armés ». 

Quant à la deuxième étape de l’accord, le Courant du Futur a demandé l’arrêt des hostilités et le retrait des miliciens pour ne pas provoquer la destruction des anciens marchés de la ville.

Tentative de fuite de terroristes

Il était clair face au déplacement de dizaines de milliers des habitants de Tabbaneh que l’armée ne s’arrêtera pas cette fois avant d’éradiquer le terrorisme de la ville. Ceci a créé la terreur dans les rangs des groupes terroristes dont des éléments ont essayé de sortir avec les civils. Mais ceux-ci ont été arrêtés par l’armée, dont des Syriens.

Saïda sauvé de deux attentats terroristes

Pendant ce temps, les renseignements de l’armée à Saida (sud) ont réalisé un nouvel exploit sécuritaire en sabotant deux grands attentats terroristes lundi matin. Le premier  projet d’attentat visait le complexe religieux de Fatima Zahraa, et le deuxième le centre des renseignements de l’armée au port de Saida en face de l’ancienne ville.

Des sources sécuritaires éminentes ont révélé au journal libanais assafir qu’une cellule affiliée au terroriste Ahmad el-Assir, composée d’un Libanais et de trois Syriens est derrière ce projet. Les perquisitions menées par l’armée dans l’ancien marché de Saida ont permis d’arrêter Anwar A., le père d’un homme recherché dans le camp d’Ain el-Helwé.

De même source on indique qu’un Palestinien en rapport avec l’un des éléments de la cellule terroriste s’est remis à l’armée. 

D’après les informations disponibles, les deux attentats devraient être exécutés simultanément à 4h00 du matin et le groupe devrait se diviser en deux parties, regroupant chacune deux personnes.

L’armée a mené des perquisitions préventives des lieux d’où les terroristes devraient lancer leurs attentats à Saida. Un important dépôt d’armes a été découvert. Des roquettes RPG, des kalachnikov et des charges explosives ont été saisies.

Dossier des soldats enlevés et le retour qatari

Pendant ce temps, les contacts multipolaires ont réussi à fléchir le front terroriste al-Nosra de tuer un soldat libanais enlevé, alors que le négociateur qatari s’apprête à rentrer prochainement pour reprendre son rôle de médiateur.

Selon assafir, le groupe terroriste Daesh a fait une demande auprès de l’Etat Libanais qui pourra l’exécuter sans porter atteinte à ses « constantes ».

Source: assafir, al-Akhbar