19-04-2024 06:57 PM Jerusalem Timing

Turquie: trois soldats turcs tués par des rebelles

Turquie: trois soldats turcs tués par des rebelles

Ankara a aussitôt accusé le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).

Des hommes masqués ont tué samedi trois soldats turcs dans le sud-est de la Turquie peuplé en majorité par des Kurdes, a annoncé l'armée, qui a attribué cette attaque aux rebelles kurdes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).

Les trois soldats, qui n'étaient pas en service, ont été tués dans la rue dans la ville de Yuksekova dans la province de Hakkari, dans le sud-est du pays à la frontière avec l'Iran et l'Irak. L'attaque n'a pas été revendiquée.

Les assaillants se sont enfuis tandis qu'une opération des forces de sécurité était en cours pour tenter de les arrêter, selon l'agence de presse officielle Anatolie.

Dans un communiqué, l'armée a indiqué que l'attaque a été commise par "trois terroristes d'une organisation terroriste séparatiste", une formule qui désigne clairement le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) que les militaires n'appellent jamais par son nom.

Le PKK, engagé dans un conflit qui a fait quelque 40.000 morts depuis 1984, observe depuis mars 2013 un cessez-le-feu globalement respecté tandis que le gouvernement est engagé dans un processus de paix avec les rebelles.

Mais des tensions ont émergé au cours des dernières semaines entre les autorités d'Ankara et les rebelles kurdes de Turquie, outrés du manque d'empressement du gouvernement à venir en aide aux combattants kurdes qui défendent la ville syrienne de Kobané, assiégée par les takfiristes de Daesh.

En octobre, l'aviation turque a bombardé des cibles rebelles kurdes dans le sud-est, en riposte à des attaques contre une position militaire.

Et plus de 30 personnes ont trouvé la mort au cours de violentes manifestations dans les villes turques dénonçant le refus d'Ankara d'aider les défenseurs de Kobané.

Le principal parti pro-kurde de Turquie, le Parti de la démocratie peuple (HDP), a regretté dans un communiqué ces meurtres, source de "chagrin et d'inquiétude", mais a déclaré que le processus de paix devait continuer.