28-03-2024 03:07 PM Jerusalem Timing

Bombes chimiques sur Kobané ? Plus de 100.000 saoudiens ont rejoint Daesh

Bombes chimiques sur Kobané ? Plus de 100.000 saoudiens ont rejoint Daesh

De plus en plus de Saoudiens sont recensés parmi les tués Daesh en Syrie.

Les kurdes syriens ont accusé la milice takfiriste Daesh (Etat islamique-EI) d’avoir largué des bombes chimiques sur la ville syrienne kurde de Aïn al-Arab (Kobané en kurde) au nord de la Syrie. Au moment où il est question de plus de 100.000 saoudiens qui ont rejoint ses rangs depuis le début des frappes de la coalition internationale contre ses positions en Syrie et en Irak.

Selon le journal allemand Der Spiegel, de nombreux habitants de cette localité meurtrie par l’offensive takfiriste et les raids de la coalition internationale ont fait part dans la nuit de mardi à mercredi qu’ils souffrent d’insuffisance respiratoire, d’évanouissement ou de brulures. D’aucuns ont même rapporté avoir des picotements dans les yeux et des gonflements de lèvres.

Interrogés par le journal, des médecins de la ville n’ont pu ni confirmer ni démentir ces témoignages, indiquant qu’ils ne disposent pas de moyens techniques qui leur permettent un tel diagnostic. Mai un médecin a révélé pour la BBC que certains symptômes chez les patients pourraient bien être provoqués par des produits chimiques à l’instar du gaz de chlore ou du phosphore.
 
Un employé de la mairie a signalé pour sa part que les victimes de cette présumée attaque chimique vont être transportés aux hôpitaux turcs dans la ville avoisinante de Sorouj, où la réponse finale sera donnée.


En Irak aussi des responsables irakiens ont fait part de l’utilisation par Daesh d’armes chimiques dans les batailles qui ont eu lieu à Dallouiyya au nord-ouest de Bagdad.

 

Les images de l'ONU

Entre temps, à kobané, les combats se poursuivent sans répit, 30 miliciens Daesh et de 11 combattants kurdes y ont été tués, selon l’Observatoire syrien des Droits de l’homme (OSDH).

Dans la nuit de mardi à mercredi, les avions de la coalition ont mené 4 raids contre les positions de la milice takfiriste.

Les nations Unis ont diffusé ce mercredi des images aériennes de la ville kurde, dont certaines ont été prises le 16 octobre dernier et d’autres le 6 septembre dernier, c’est-à-dire avant l’attaque de Daesh. Elles montrent certains quartiers résidentiels qui ont été entièrement décimés. L’Onu ne précise pas lesquels de Daesh, des Kurdes ou de la coalition menée par les USA sont derrière ces destructions.

Plus de 100.000 saoudiens

Or au sein de la milice takfiriste, le nombre des miliciens semble gonfler considérablement.

Selon le journal arabophone londonien al-Quds al-Arabi (financé par le Qatar)  citant des sources haut-placées de la milice, ce sont plus de 120 mille combattants qui ont rejoint ses rangs, depuis le début des frappes de la coalition, dont 100.000 saoudiens.

Un prédicateur jordanien salafiste, cheikh Abou Mohammad al-Makdessi avait été le premier à révéler, en affirmant que le royaume figure parmi les prochaines cibles de Daesh, qu’il constitue aussi son berceau social  et compte près de 100.000 jeunes combattants.

 

De plus en plus de tués saoudiens

En même temps, de plus en plus de tués saoudiens sont répertoriés, à Aïn al-Arab entre autre : 10 ont été recensés ces dernières semaines, selon l’OSDH.
 
Deux d’entre eux ont été tués ces derniers jours : Abdel Aziz al-Abdallah, d’une balle empoisonnée, selon al-hadath News, il commandait du bataillon de perquisition. Le second, Hamad Chakirane était un étudiant en psychologie avant de rejoindre les rangs de la milice takfiriste.

Un tué koweitien a aussi été signalé: Fahed Nassar, connu sous le nom de guerre « l’égorgeur al-Jahraoui »  n’avait pas encore atteint les 16 ans.

Ce mercredi, il est également question de deux autres miliciens bahreïni (photo à droite) et algérien de l’Etat Islamique ont été tués dans des combats avec l’armée syrienne à Deir Ezzor.
 
A noter que les partisans de Daesh appartiennent à l’école rigoriste wahhabite, laquelle constitue la religion d’état en Arabie saoudite et dans les pays du Golfe. Ce qui explique la raison pour laquelle les saoudiens forment la majorité des hommes de cette milice takfiriste.