Les Gardiens de la révolution, l’armée d’élite du régime, ont abattu fin août un drone furtif israélien au-dessus du site d’enrichissement d’uranium de Natanz.

Les services de sécurité iraniens ont arrêté plusieurs "espions" dans la province de Bouchehr (ouest), où se trouve la seule centrale nucléaire civile du pays, a annoncé mardi le ministre du Renseignement, Mahmoud Alavi.

"Grâce à la vigilance du ministère, qui surveille les mouvements des services de renseignement étrangers, des agents qui voulaient faire de la surveillance et de la collecte d'informations pour les étrangers dans la province de Bouchehr ont été identifiés et remis à la justice", a déclaré M. Alavi, cité par l'agence Fars.

"Cette province est le nœud économique, industriel, militaire, commercial et nucléaire du pays et a une position spéciale au niveau national", a ajouté le ministre, lors d'une visite dans la région.

Il n'a pas donné de détails sur le nombre de personnes arrêtées ni les pays pour lesquels elles sont supposées travailler.

La construction de la centrale de Bouchehr, une installation de 1 000 mégawatts sur la côte du Golfe, a été achevée par les Russes après plusieurs années de retard et officiellement remise aux Iraniens en septembre 2013.

L'Iran souhaite construire à terme 20 centrales supplémentaires, dont quatre à Bouchehr.

En septembre, un haut responsable de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique (OIEA) avait affirmé que l'Iran avait fait échouer plusieurs tentatives de recrutement de scientifiques nucléaires iraniens ou de sabotage des installations nucléaires par les services de renseignement étrangers.

L'Iran annonce régulièrement l'arrestation de présumés "espions" à la solde des pays occidentaux et d'"Israël", notamment en vue de freiner le programme nucléaire.

Les Gardiens de la révolution, l'armée d'élite du régime, ont abattu fin août un drone furtif israélien au-dessus du site d'enrichissement d'uranium de Natanz (centre).

Entre 2010 et 2012, quatre scientifiques iraniens spécialisés dans le nucléaire avaient été tués dans des attentats imputés par Téhéran aux Etats-Unis et à « Israël ».